Accompagnement nutritionnel pratique et pédagogique en Ille-et-Vilaine, en vue de réduire les inégalités sociales de santé, dans le champ de la nutrition liée à la prévention et au soin du diabète et des maladies cardiovasculaires

2013

Thème
Nutrition (alimentation et activité physique), Précarité, Maladies chroniques (autres)

Programmes
    Programme 6 : Schéma Régional de Prévention - La nutrition et l'activité physique
  • Objectif 1 : Poursuivre les actions d’informations et d’éducation nutritionnelle (axe 1)

Autres programmes ou dispositifs
Contrat Local de Santé (CLS)

Contexte
Cela répond à des besoins d’informations explicites, et d’éducation nutritionnelle pratique, des personnes concernées par une maladie chronique dont l’alimentation rentre, en partie, dans la pathogénie et dans le traitement (ici le diabète et les maladies cardiovasculaires).
Ces besoins découlent notamment de la difficulté à adopter des comportements alimentaires favorables à la santé (dans ses aspects biomédicaux, et dans ses aspects de bien être physique et mental, dans le sens où l’entend la promotion de la santé), pour plusieurs raisons :
- On observe un manque de transposition des recommandations nutritionnelles reçues sur la gestion alimentaire au quotidien. En effet, les recommandations nutritionnelles délivrées par les professionnels de santé lors de la découverte ou du suivi du diabète et des MCV, sont souvent rapides et succinctes. Le principal conseil retenu par les personnes, « manger moins gras et réduire au maximum les aliments sucrés » est compris mais son application quotidienne reste peu concrète. Ces messages de santé sont régulièrement relayés auprès du grand public par des campagnes d’information et de prévention (primaire ou secondaire), qui disposent d’outils pédagogiques (telles que vidéos ou brochures) ludiques et adaptées, qui méritent d’être valorisés pour être exploités dans un usage quotidien.
- A cela s’ajoute des difficultés liées à la maladie chronique qui nécessite d’inscrire, dans la durée, un comportement alimentaire adapté. En effet, la présence d’un diabète ou d’une maladie cardiovasculaire, requière l’adoption d’une alimentation régulière et équilibrée (notamment ajustée en glucides et pauvre en lipides). L’organisation des repas au quotidien et la gestion occasionnelle de repas inhabituels ou festifs sont des situations qui posent problèmes et pour lesquelles les personnes concernées par le diabète et les MCV cherchent des solutions pratiques. Il est également compliqué, pour les personnes concernées et leur entourage, de conjuguer « plaisir gustatif » (manger pour le plaisir) et « plaisir relationnel » (manger pour se réunir) avec les impératifs liés à une pathologie.
- Ainsi que des difficultés liées au budget car les courses alimentaires représentent chaque mois des frais importants et on observe une tendance à la surconsommation de produits glucidiques et lipidiques, souvent présentés comme moins couteux dans les grands magasins.
- Enfin, on constate un manque de savoir faire culinaire. Les évolutions de la société ces 50 dernières années ont profondément modifiées les habitudes de vie : l’habitat est concentré en milieu urbain et davantage collectif, ce qui raréfie l’accès à un potager, et les familles passent moins de temps ensemble et ont tendance à s’éloigner géographiquement, ce qui diminue les échanges de savoirs faire. Le « bon sens » et le savoir faire culinaire s’est étiolé au profit d’une cuisine rapide, parfois « prête à consommer » (comme le sont les plats préparés).

L’accompagnement nutritionnel proposé repose également sur un besoin implicite de lien social. En effet, les personnes concernées par le diabète et les MCV se sentent souvent isolées et peu comprises dans leur quotidien. C’est pourquoi l’accompagnement est organisé de manière collective autour de temps d’animation pratique. Les professionnels qui encadrent ces animations sont formés à l’écoute et développent une pédagogie basée sur le respect et l’échange.
Ce projet souhaite répondre enfin à la question de l’accessibilité de l’information, c’est pourquoi il est développé en milieu urbain et rural, dans un souci de proximité. A cela s’ajoute, des besoins de cohérence et de partenariat entre les professionnels de santé et de l’action sociale, d’où la recherche d’un travail pluridisciplinaire. Les problématiques liées au diabète sont diverses et nécessitent l’implication de tous les acteurs, de terrain, des élus et des administrateurs. Dans cet objectif, le projet est développé par territoire et s’appuie sur son diagnostic, ses spécificités, son organisation, ses professionnels.

Objectif de l'action
*Objectif général
- Réduire les inégalités sociales de santé, dans le champ de la nutrition liée à la prévention et au soin du diabète et des maladies cardiovasculaires

*Objectifs opérationnels
- Développer un accompagnement nutritionnel pratique sur les différents territoires du département (milieu urbain et rural), en direction des personnes en situation de précarité concernées par le diabète et les maladies cardiovasculaires, afin de les aider à mieux vivre avec la maladie et éviter des complications
- Diffuser et expliciter les recommandations nutritionnelles liées à la prévention et au soin du diabète et des maladies cardiovasculaires, en direction des personnes en situation de précarité, afin d’en permettre l’accessibilité sur le plan géographique, financier et intellectuel
- Promouvoir l’importance d’une activité physique, en orientant le public vers les structures et programmes adaptés, pour l’inciter à pratiquer une activité régulière
- Développer une dynamique partenariale autour du thème de la nutrition, avec les professionnels de santé et de l’action sociale, dans un souci de développement et de pérennisation de l’action

Description
*Ateliers nutritionnels
- Durée : 4H
- Première phase « théorique » abordant des questions pratiques liées à l’alimentation, à la prévention vasculaire et au diabète (1h). Un thème en particulier est traité, en lien avec la mise en pratique qui va suivre. Les professionnels utilisent différents outils pédagogiques adaptés pour favoriser les échanges et comprendre les représentations de la maladie et de l’alimentation des participants (photolangage, photos d’aliments, brochures pédagogiques de l’INPES ou « fiches pratiques » de l’association)
- Deuxième phase de mise en pratique (2h) : Présentation des recettes proposées pour le repas par l’intervenante (choix des aliments, intérêts nutritionnels, modes de cuisson) et préparation collective du repas par les participants. L’intervenante fait le lien avec les recommandations nutritionnelles nationales tout au long de la préparation du repas.
- Troisième phase d’échanges autour du partage du repas (1h) : A l’expérimentation succède la consommation qui permet de valider gustativement l’intérêt des repas proposés et de dépasser les représentations souvent négatives ou péjoratives d’une alimentation équilibrée (dite « diététique »).
- Un temps est consacré, lors du repas, à la réflexion sur la pratique d’une activité physique régulière. La diététicienne aide les participants à faire le point sur leur pratique quotidienne, évaluer les freins à une pratique plus importante. Individuellement, les participants se fixent un objectif à atteindre dans le mois à venir. La diététicienne oriente les participants vers des structures compétentes dans un accompagnement suivi.

*Développement d’un travail partenarial de proximité pour en assurer la cohérence et la pérennité du projet
Ce travail en direction des acteurs opérationnels et institutionnels des différents territoires permet de :
- Valider les spécificités et les besoins du public ciblé
- Faire le point sur les actions existantes en faveur du public ciblé afin d’apporter une meilleure complémentarité, et de valoriser l’action des professionnels de terrain (et les ressources locales mobilisables)
- Accompagner les professionnels dans une réflexion sur les sujets liés à l’alimentation, afin de permettre la pérennité de l’action

Partenaire de l'action
Acteurs locaux
Structures accueillantes
Réseau Diabète 35
Caisse primaire d'assurance maladie d'Ille et Vilaine

Année de début de réalisation
2013

Année de fin de réalisation
2014

Durée
8 mois, de février 2013 à mai 2014

Fréquence
Suivie

Public
Personnes en difficulté socio-économique, Autre

Nombre de personnes concernées
250 (valeur cible) L'ACTION N'EST PAS TERMINÉE AU MOMENT DE LA RÉCEPTION DU BILAN

Type d'action
Education pour la santé, Coordination locale

Communication et valorisation de l'action
Elaboration d’une plaquette d’information par commune, contenant des informations sur l’action, le public concerné et les dates de réalisation de l’action,
Diffusion des plaquettes par le biais de différents médias : presse écrite, radio, site internet de l’association, sites internet des partenaires du pôle diabète (Réseau Diabète 35, DiabRen 35), ainsi que par voie de courrier aux usagers de l’association,
Présentation et diffusion de la plaquette à l’ensemble des partenaires de l’action : les structures d’accueil de l’action (Centres Sociaux, Familles Rurales), les professionnels encadrant (diététiciennes), les professionnels du territoire impliqués dans le projet de l’association (diabétologues, diététiciennes, infirmières, du secteur libéral et hospitalier), les partenaires identifiés et impliqués localement (Animateurs Territoriales de Santé, Chargés de Missions Santé, CLIC, banque alimentaire, Centre d’Examens de Santé de Rennes, Mutuelles).

Financeur
  • ARS : 5 000 € €
  • Assurance Maladie : 10 500 € €
  • - Communes et intercommunalités : 4 700 € (communes de La Guerche de Bretagne, Montauban, Saint-Malo, Vitré et Rennes) €
  • Fonds propres : 4 221 € ; Bénévolat : 1 500 € €

Evaluation de l'action
*Indicateurs quantitatifs
- Nombre d’ateliers : 65 (valeur cible)
- Nombre moyens de participants par atelier : 8 à 10 (valeur cible)
- Nombre moyen de participation aux ateliers par personne : 3 (valeur cible)
- Nombre de bénéficiaires de l’action : 250 (valeur cible)
- Nombre et type d'outils pédagogiques diffusés :
- Nombre de personne ayant pris contact avec une structure :
- Nombre de personne ayant augmenté son activité journalière :
- Nombre de projets complémentaires portés par les professionnels locaux : 4 (valeur cible)
- Nombre de professionnels participant au comité de pilotage territorial :

*Indicateurs qualitatifs
- Impact des ateliers nutritionnels sur les habitudes alimentaires du public ; impact sur sa qualité de vie :
- Implication des professionnels locaux (partenaires, structures accueillantes) :
- Perspectives de pérennisation de l'action :

Secteur d'activité
Autres secteurs / actions relatives à des secteurs d'activités de façon non spécifique

Niveau géographique
Départemental

Commune
Val-Couesnon, Bain-de-Bretagne, Fougères, La Guerche-de-Bretagne, Montauban-de-Bretagne, Redon, Rennes, Saint-Malo, Vitré

Niveau départemental
Ille-et-Vilaine

Niveau territorial de santé
Rennes / Fougères / Vitré / Redon, St-Malo / Dinan

Action(s) lolf
PSSOS 15. Prévention des risques liés à l'environnement, au travail et à l'alimentation, PSSOS 15.1 Nutrition et santé

Catégorisation
A1
Développement d'offres de promotion de la santé
A2
Représentation d'intérêts, collaboration entre organisations
A3
Mobilisation sociale
A4
Développement de compétences personnelles
B1
Offres en matière de promotion de la santé
B2
Stratégies de promotion de la santé dans la politique et les institutions
B3
Potentiel social et engagement favorables à la santé
B4
Compétences individuelles favorables à la santé
C1
Environnement physique favorable à la santé
C2
Environnement social favorable à la santé
C3
Ressources personnelles et types de comportement favorables à la santé
D
Augmentation de l'espérance de vie en bonne santé - Amélioration de la qualité de vie - Diminution de la morbidité et de la mortalité (liée à des facteurs de risque)

Observation
Spécificité territoriale : Contrat ou projet locaux de santé, atelier santé ville, animation territoriale de santé, Territoire prioritaire CUCS