Programme Jardins Familiaux - JAFA - Chlordécone
2011
Porteur de l'action : Instance d'Education et de Promotion de la Santé Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy (IREPS Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy), Association
6 cité Casse Rue Daniel Beauperthuy, Basse-Terre
05 90 41 09 24
Thème
Environnement
Contexte
La chlordécone est un insecticide organochloré qui a été utilisé jusqu'en 1993 en Martinique et en Guadeloupe pour lutter contre le charançon du bananier. Du fait de sa grande rémanence, cette molécule est toujours présente dans les sols et les eaux des Antilles françaises, et par voie de conséquence dans la chaîne alimentaire. L'analyse détaillée du rapport de l'AFSSA de septembre 2007 confirme la nécessité de mettre en œuvre des mesures visant au respect de la préconisation de limitation de la consommation à deux fois par semaine de dachines (madères), patates douces et ignames provenant du jardin exploité sur un sol pollué, le respect de cette préconisation aboutissant à une probabilité nulle pour la population, quelque soit l'âge, de dépasser la limite tolérable d’exposition chronique.
Aussi, dans le cadre du plan d’action chlordécone (2008-2010 et 2011-2013), l'ARS a confié à l'IREPS Guadeloupe la mise en place d'un programme « Jardins familiaux-JAFA", visant à réduire l’exposition de la population à la chlordécone. Ce programme est développé depuis 2007.
Aussi, dans le cadre du plan d’action chlordécone (2008-2010 et 2011-2013), l'ARS a confié à l'IREPS Guadeloupe la mise en place d'un programme « Jardins familiaux-JAFA", visant à réduire l’exposition de la population à la chlordécone. Ce programme est développé depuis 2007.
Objectif de l'action
* Objectif général
- Réduire de 50 % le pourcentage de la population dépassant la limite tolérable d'exposition du fait de ses habitudes d'autoconsommation de produits en provenance du jardin familial ou de circuits informels de distribution, d'ici décembre 2012
* Objectifs spécifiques
Il s’agit de cibler les foyers surexposés à la chlordécone pour les accompagner à limiter leur exposition au polluant à l’aide de cinq objectifs comportementaux :
- limiter leur fréquence de consommation de racines ou tubercules issus de jardins au sol pollué
- diversifier leurs cultures avec d’autres alternatives, ne présentant pas de risque de contenir de la chlordécone, même si cultivées sur un sol pollué
- changer certaines méthodes de culture de leurs jardins créoles, notamment pour les racines et tubercules
- modifier, si besoin, leurs modes de préparation des racines et tubercules issus de jardins au sol pollué (épluchage gras)
- diversifier leur alimentation avec d’autres produits locaux (notamment sources de féculents), ne présentant pas de risque de contenir de la chlordécone, même si cultivés sur un sol pollué
* Enjeux
Tout en accompagnant ces foyers, il faut être vigilant à ne pas les détourner des produits de leur jardin et d’une alimentation saine et équilibrée qu’il faut également promouvoir.
Les familles doivent apprendre à vivre et à cultiver, dans la mesure du possible, en prenant les précautions nécessaires, leur jardin malgré la pollution.
- Réduire de 50 % le pourcentage de la population dépassant la limite tolérable d'exposition du fait de ses habitudes d'autoconsommation de produits en provenance du jardin familial ou de circuits informels de distribution, d'ici décembre 2012
* Objectifs spécifiques
Il s’agit de cibler les foyers surexposés à la chlordécone pour les accompagner à limiter leur exposition au polluant à l’aide de cinq objectifs comportementaux :
- limiter leur fréquence de consommation de racines ou tubercules issus de jardins au sol pollué
- diversifier leurs cultures avec d’autres alternatives, ne présentant pas de risque de contenir de la chlordécone, même si cultivées sur un sol pollué
- changer certaines méthodes de culture de leurs jardins créoles, notamment pour les racines et tubercules
- modifier, si besoin, leurs modes de préparation des racines et tubercules issus de jardins au sol pollué (épluchage gras)
- diversifier leur alimentation avec d’autres produits locaux (notamment sources de féculents), ne présentant pas de risque de contenir de la chlordécone, même si cultivés sur un sol pollué
* Enjeux
Tout en accompagnant ces foyers, il faut être vigilant à ne pas les détourner des produits de leur jardin et d’une alimentation saine et équilibrée qu’il faut également promouvoir.
Les familles doivent apprendre à vivre et à cultiver, dans la mesure du possible, en prenant les précautions nécessaires, leur jardin malgré la pollution.
Description
* Actions de communication sur le programme JAFA à l’échelle régionale (objectifs et déroulement)
- Mise à jour et création de supports de communication du programme (plaquettes, brochure de recette à base de banane et fruit à pain,site internet…)
- Rédaction de spots et communiqués radio, TV…
* Diagnostic des jardins créoles en zone potentiellement polluée pour connaître le niveau d’exposition des foyers
- Réalisation d’enquêtes individuelles (porte à porte) et de prélèvements de sols (selon l’enquête)
- Suivi des prestataires
- Formation des enquêteurs
- Suivi des enquêtes
* Développement d'un programme d’éducation à la santé visant à adapter les modes de consommation alimentaire aux situations à risque et à augmenter chez la population la consommation de fruits, légumes et féculents locaux.Ce programme comporte un volet collectif (communication, animations et réunions de quartiers) et un volet individuel (visite par l'équipe JAFA auprès des foyers présentant des situations confirmées de surexposition potentielle justifiant la mise en œuvre de mesures de prévention adaptées).
- Communication de proximité avec des animations et réunions de quartiers dans les sections concernées
- Accompagnement personnalisé des foyers surexposés à la chlordécone
- Mise en place d’actions participatives visant à diffuser des recommandations pour limiter son exposition à la chlordécone, à promouvoir la consommation de fruits et légumes, à favoriser les échanges de savoir faire traditionnel autour du jardin créole, à organiser des repas « pédagogiques »,…
* Mise en place des projets visant à promouvoir la consommation de légumes et fruits locaux, à diversifier les habitudes culturales du jardin familial ou à faciliter le recours à des produits frais de qualité à moindre coût
- Promotion des actions proposées et appuis techniques à destination des porteurs de projet
- Mise à jour et création de supports de communication du programme (plaquettes, brochure de recette à base de banane et fruit à pain,site internet…)
- Rédaction de spots et communiqués radio, TV…
* Diagnostic des jardins créoles en zone potentiellement polluée pour connaître le niveau d’exposition des foyers
- Réalisation d’enquêtes individuelles (porte à porte) et de prélèvements de sols (selon l’enquête)
- Suivi des prestataires
- Formation des enquêteurs
- Suivi des enquêtes
* Développement d'un programme d’éducation à la santé visant à adapter les modes de consommation alimentaire aux situations à risque et à augmenter chez la population la consommation de fruits, légumes et féculents locaux.Ce programme comporte un volet collectif (communication, animations et réunions de quartiers) et un volet individuel (visite par l'équipe JAFA auprès des foyers présentant des situations confirmées de surexposition potentielle justifiant la mise en œuvre de mesures de prévention adaptées).
- Communication de proximité avec des animations et réunions de quartiers dans les sections concernées
- Accompagnement personnalisé des foyers surexposés à la chlordécone
- Mise en place d’actions participatives visant à diffuser des recommandations pour limiter son exposition à la chlordécone, à promouvoir la consommation de fruits et légumes, à favoriser les échanges de savoir faire traditionnel autour du jardin créole, à organiser des repas « pédagogiques »,…
* Mise en place des projets visant à promouvoir la consommation de légumes et fruits locaux, à diversifier les habitudes culturales du jardin familial ou à faciliter le recours à des produits frais de qualité à moindre coût
- Promotion des actions proposées et appuis techniques à destination des porteurs de projet
Partenaire de l'action
Préfecture, ARS, INRA, CIRAD, DAAF, Chambre d’Agriculture, DJSCS, CIRE, INSERM, ORSaG, ACED, Archipel des Sciences, Elus, Médecins, Pharmaciens… Associations, Professionnels et organisations (environnement, santé, agriculture, socioculturelle…)
Année de début de réalisation
2009
Année de fin de réalisation
2017
Durée
7 ans
Fréquence
Suivie
Public
Tout public
Nombre de personnes concernées
800 foyers (prévisionnel : phase de diagnostic fin 2012)
Type d'action
Communication, information, sensibilisation, Education pour la santé, Action de santé communautaire
Outils et supports créés :
Extrait film recommandations: Epluchage gras+mécanisme de transfert
Vidéo
IREPS Guadeloupe - Antenne JAFA
Les recettes du programme JAFA - Banane
Brochure
IREPS Guadeloupe - Antenne JAFA
Ce livret contribue à promouvoir les valeurs traditionnelles du jardin créole et de la cuisine créole, en y intégrant la problématique chlordécone.
Les recettes du programme JAFA - Fruit à pain
Brochure
IREPS Guadeloupe - Antenne JAFA
brochures, flyers, expositions,video
Outils et supports utilisés :
supports d’information, affiches, brochures, flyers, expositions
Communication et valorisation de l'action
Articles de presse et journaux, site internet www.jafa.gp, spots radios et TV
Financeur
- ARS : 350 000 € €
Evaluation de l'action
* Communication régionale : réalisation de spots radios, articles de presse, création de plusieurs brochures, d'un film, organisation d’une conférence intitulée « Chlordécone santé : des éléments de langage », à destination des acteurs du Plan (fév. 2011), avec le Docteur MULTIGNER (INSERM)
* Diagnostics des jardins familiaux :
Ainsi, au 31 décembre 2011 :
16681 bâtiments ont été visités par un enquêteur, soit près de 88% du nombre total de bâtiments à visiter sur le Sud Basse-Terre (estimation à environ 19000 bâtis).
Parmi l’ensemble des bâtiments visités, 54% sont des foyers ayant répondu au questionnaire d’enquête ; 23% de ces foyers (soit plus de 2000) ont déclaré consommer régulièrement des racines et/ou tubercules issus de leur jardin.
Sur les quelques 2080 jardins dont le sol a été prélevé, nous disposons d’environ 1500 résultats d’analyse. Près de 52% de ces résultats ont révélé une teneur en chlordécone inférieure à 100µg/kg de sol sec ne présentant pas de risque de surexposition potentielle à la chlordécone des populations se nourrissant à partir des productions végétales de leur jardin.
* le programme d'éducation pour la santé :
- réunions de quartier : Au 31 décembre 2011, 34 réunions de quartiers sur les 38 programmées sur le Sud Basse Terre ont été réalisées. Au total 1000 personnes ont assisté à ces réunions, soit une moyenne d’environ 29 personnes par réunion.
- accompagnements individuels : Ainsi, au 31 décembre 2011, 459 retours ont été réalisés dans les foyers concernés. 1324 courriers d’annonces de résultats d’analyse (toutes teneurs en chlordécone confondues) ont été envoyés.
- animations jardins pilotes : Au 31 décembre 2011, 10 animations « Jardin Pilote JAFA » ont été réalisées sur les 10 programmées sur le Sud Basse Terre. Au total 277 personnes, tout public confondu, ont participé à ces animations, soit en moyenne un peu plus de 27 personnes par animation. Plus spécifiquement, 121 foyers JAFA, soit 185 personnes en situation de surexposition via leur jardin ont participé à ces ateliers de mise en pratique des recommandations.
En 2011, 6 interventions grand public (« Vandrèdi Lyannaj » ) ont eu lieu avec en moyenne 150 à 200 personnes par intervention.
Fin 2011, une évaluation externe du programme, sur un panel de 270 familles ayant bénéficié d’un accompagnement par le programme Jafa, de la communication, de l’information, de l’accompagnement et de l’appropriation des recommandations Jafa (par IPSOS) est en cours.
* Diagnostics des jardins familiaux :
Ainsi, au 31 décembre 2011 :
16681 bâtiments ont été visités par un enquêteur, soit près de 88% du nombre total de bâtiments à visiter sur le Sud Basse-Terre (estimation à environ 19000 bâtis).
Parmi l’ensemble des bâtiments visités, 54% sont des foyers ayant répondu au questionnaire d’enquête ; 23% de ces foyers (soit plus de 2000) ont déclaré consommer régulièrement des racines et/ou tubercules issus de leur jardin.
Sur les quelques 2080 jardins dont le sol a été prélevé, nous disposons d’environ 1500 résultats d’analyse. Près de 52% de ces résultats ont révélé une teneur en chlordécone inférieure à 100µg/kg de sol sec ne présentant pas de risque de surexposition potentielle à la chlordécone des populations se nourrissant à partir des productions végétales de leur jardin.
* le programme d'éducation pour la santé :
- réunions de quartier : Au 31 décembre 2011, 34 réunions de quartiers sur les 38 programmées sur le Sud Basse Terre ont été réalisées. Au total 1000 personnes ont assisté à ces réunions, soit une moyenne d’environ 29 personnes par réunion.
- accompagnements individuels : Ainsi, au 31 décembre 2011, 459 retours ont été réalisés dans les foyers concernés. 1324 courriers d’annonces de résultats d’analyse (toutes teneurs en chlordécone confondues) ont été envoyés.
- animations jardins pilotes : Au 31 décembre 2011, 10 animations « Jardin Pilote JAFA » ont été réalisées sur les 10 programmées sur le Sud Basse Terre. Au total 277 personnes, tout public confondu, ont participé à ces animations, soit en moyenne un peu plus de 27 personnes par animation. Plus spécifiquement, 121 foyers JAFA, soit 185 personnes en situation de surexposition via leur jardin ont participé à ces ateliers de mise en pratique des recommandations.
En 2011, 6 interventions grand public (« Vandrèdi Lyannaj » ) ont eu lieu avec en moyenne 150 à 200 personnes par intervention.
Fin 2011, une évaluation externe du programme, sur un panel de 270 familles ayant bénéficié d’un accompagnement par le programme Jafa, de la communication, de l’information, de l’accompagnement et de l’appropriation des recommandations Jafa (par IPSOS) est en cours.
Secteur d'activité
A domicile
Lieu d'intervention
Actions dans les zones potentiellement polluées par la chlordécone du Sud Basse-Terre
Niveau géographique
Régional
Commune
Baillif, Basse-Terre, Capesterre-Belle-Eau, Gourbeyre, Goyave, Saint-Claude, Trois-Rivières, Vieux-Habitants
Niveau territorial de santé
Sud Basse-Terre
Plan national
CHLORDECONE - Plan d’action contre la pollution par la chlordécone en Guadeloupe et en Martinique (2011-2013)
Action(s) lolf
PSSOS 15. Prévention des risques liés à l'environnement, au travail et à l'alimentation
Catégorisation
A1
Développement d'offres de promotion de la santé
Développement d'offres de promotion de la santé
A2
Représentation d'intérêts, collaboration entre organisations
Représentation d'intérêts, collaboration entre organisations
A3
Mobilisation sociale
Mobilisation sociale
A4
Développement de compétences personnelles
Développement de compétences personnelles
B1
Offres en matière de promotion de la santé
Offres en matière de promotion de la santé
B2
Stratégies de promotion de la santé dans la politique et les institutions
Stratégies de promotion de la santé dans la politique et les institutions
B3
Potentiel social et engagement favorables à la santé
Potentiel social et engagement favorables à la santé
B4
Compétences individuelles favorables à la santé
Compétences individuelles favorables à la santé
C1
Environnement physique favorable à la santé
Environnement physique favorable à la santé
C2
Environnement social favorable à la santé
Environnement social favorable à la santé
C3
Ressources personnelles et types de comportement favorables à la santé
Ressources personnelles et types de comportement favorables à la santé
D
Augmentation de l'espérance de vie en bonne santé - Amélioration de la qualité de vie - Diminution de la morbidité et de la mortalité (liée à des facteurs de risque)
Augmentation de l'espérance de vie en bonne santé - Amélioration de la qualité de vie - Diminution de la morbidité et de la mortalité (liée à des facteurs de risque)