Programme Jardins Familiaux - JAFA - Chlordécone

Environnement

La chlordécone est un insecticide organochloré qui a été utilisé jusqu'en 1993 en Martinique et en Guadeloupe pour lutter contre le charançon du bananier. Du fait de sa grande rémanence, cette molécule est toujours présente dans les sols et les eaux des Antilles françaises, et par voie de conséquence dans la chaîne alimentaire. L'analyse détaillée du rapport de l'AFSSA de septembre 2007 confirme la nécessité de mettre en œuvre des mesures visant au respect de la préconisation de limitation de la consommation à deux fois par semaine de dachines (madères), patates douces et ignames provenant du jardin exploité sur un sol pollué, le respect de cette préconisation aboutissant à une probabilité nulle pour la population, quelque soit l'âge, de dépasser la limite tolérable d’exposition chronique.
Aussi, dans le cadre du plan d’action chlordécone (2008-2010 et 2011-2013), l'ARS a confié à l'IREPS Guadeloupe la mise en place d'un programme « Jardins familiaux-JAFA", visant à réduire l’exposition de la population à la chlordécone. Ce programme est développé depuis 2007.

* Objectif général
- Réduire de 50 % le pourcentage de la population dépassant la limite tolérable d'exposition du fait de ses habitudes d'autoconsommation de produits en provenance du jardin familial ou de circuits informels de distribution

* Objectifs spécifiques
Il s’agit de cibler les foyers surexposés à la chlordécone pour les accompagner à limiter leur exposition au polluant à l’aide de cinq objectifs comportementaux :
- limiter leur fréquence de consommation de racines ou tubercules issus de jardins au sol pollué
- diversifier leurs cultures avec d’autres alternatives, ne présentant pas de risque de contenir de la chlordécone, même si cultivées sur un sol pollué
- changer certaines méthodes de culture de leurs jardins créoles, notamment pour les racines et tubercules
- modifier, si besoin, leurs modes de préparation des racines et tubercules issus de jardins au sol pollué (épluchage gras)
- diversifier leur alimentation avec d’autres produits locaux (notamment sources de féculents), ne présentant pas de risque de contenir de la chlordécone, même si cultivés sur un sol pollué

* Enjeux
Tout en accompagnant ces foyers, il faut être vigilant à ne pas les détourner des produits de leur jardin et d’une alimentation saine et équilibrée qu’il faut également promouvoir.
Les familles doivent apprendre à vivre et à cultiver, dans la mesure du possible, en prenant les précautions nécessaires, leur jardin malgré la pollution.

* Actions de communication sur le programme JAFA à l’échelle régionale (objectifs et déroulement)
- Mise à jour et création de supports de communication du programme (plaquettes, brochure de recette à base de pois, site internet…)
- Rédaction de spots et communiqués radio, TV…
- Communication de proximité avec des animations et réunions de quartiers dans les sections concernées "Vandredi Lyannaj"

* Diagnostic des jardins créoles en zone potentiellement polluée pour connaître le niveau d’exposition des foyers
- Réalisation d’enquêtes individuelles (porte à porte) et de prélèvements de sols (selon l’enquête)
- Suivi des prestataires
- Formation des enquêteurs
- Suivi des enquêtes

* Développement d'un programme d’éducation à la santé visant à adapter les modes de consommation alimentaire aux situations à risque et à augmenter chez la population la consommation de fruits, légumes et féculents locaux.Ce programme comporte un volet collectif (communication, animations et réunions de quartiers) et un volet individuel (visite par l'équipe JAFA auprès des foyers présentant des situations confirmées de surexposition potentielle justifiant la mise en œuvre de mesures de prévention adaptées).
- Accompagnement personnalisé des foyers surexposés à la chlordécone
- Mise en place d’actions participatives "Jardin Pilote JAFA" visant à diffuser et mettre en pratique des recommandations pour limiter son exposition à la chlordécone, à promouvoir la consommation de fruits et légumes, à favoriser les échanges de savoir faire traditionnel autour du jardin créole, à organiser des repas « pédagogiques »,…

* Mise en place des projets visant à promouvoir la consommation de légumes et fruits locaux, à diversifier les habitudes culturales du jardin familial ou à faciliter le recours à des produits frais de qualité à moindre coût
- Promotion des actions proposées et appuis techniques à destination des porteurs de projet

Préfecture, ARS, INRA, CIRAD, DAAF, Chambre d’Agriculture, DJSCS, CIRE, INSERM, ORSaG, ACED, Archipel des Sciences, Elus, Médecins, Pharmaciens… Associations, Professionnels et organisations (environnement, santé, agriculture, socioculturelle…)

2009

2017

7 ans

Suivie

Tout public

900 personnes (prévisionnel : phase de diagnostic fin 2012)

Communication, information, sensibilisation, Education pour la santé, Consultation ou accueil individualisé de prévention, Actions liées à la réglementation, Etude de besoins - diagnostic

Les recettes du programme JAFA - Pois

Brochure

IREPS Guadeloupe - Antenne JAFA

livret de recette

Ce livret: - Présente le programme des Jardins familiaux -JAFA - Propose des recommandations permettant au quotidien de limiter son exposition à la chlordécone. - Présente des recettes de cuisine à base de pois-pays élaborées par un traiteur.

650 exemplaires

563_1_doc.pdf

La Guadeloupe: une grande diversité de fruits, légumes et féculents.

Brochure

IREPS Guadeloupe - Antenne JAFA

Livret de recette

Ce livret: - présente l'immense diversité des féculents,légumes et fruits produits en Guadeloupe, - apporte des réponses à différentes questions se rapportant à la chlordécone, - propose des recommandations permettant au quotidien de limiter son exposition à cette molécule.

1 350 exemplaires

564_1_doc.pdf

brochures, flyers, vidéos

supports d’information, affiches, brochures, flyers, expositions

Articles de presse et journaux, spots radios et TV
site internet www.jafa.gp

Communication régionale
Cette phase a pour but :
- d’apporter les informations utiles à une bonne compréhension de la problématique chlordécone et de ses évolutions ;
- de présenter et d’annoncer le programme Jafa, afin d’en préparer sa phase opérationnelle et d’en permettre une bonne acceptation ;
- de diffuser des recommandations visant à limiter l’exposition de la population à la chlordécone.

Ainsi, en 2012 (du 1er janv. 2012 au 31 déc. 2012), ont été réalisés:
•TV :Canal 10 :
Interviews et couvertures audiovisuelles réalisées à l’occasion des participations du programme Jafa aux manifestations grand public « Vandrèdi Lyannaj » (de sept. et nov. 2012) ; diffusion lors des journaux télévisés du lendemain.
•Radio : RCI & RHT:
Communiqués annonçant les 8 réunions de quartier.
RHT étant une radio locale de Capesterre Belle-Eau, sur les 8 réunions réalisées en 2012, seule la promotion des 4 réunions tenues sur cette commune a été émise via cette radio.
Guadeloupe Première :
•Interview portant sur les « recommandations Jafa » (notamment la diversification alimentaire à partir de féculents aériens), réalisée dans le cadre d’une animation « Jardin Pilote JAFA » (en oct. 2012).
Radio Inter School :
•Captations sonores prises lors de la manifestation « Vandrèdi Lyannaj SPECIAL Jafa » (oct. 2012) dont l’objectif était de diffuser l’ensemble des « recommandations Jafa ».
•Presse écrite :Journal France-Antilles de Guadeloupe
Communiqués annonçant des réunions de quartier.
Communiqué d’annonce de l’Appel à Projet JAFA 2012 visant à trouver un partenaire pour accompagner les familles dont le jardin est très pollué par la chlordécone.
10 articles faisant suite aux réunions de quartier et autres interventions du programme Jafa (notamment lors des « Vandrèdi Lyannaj »).
•Magasine Anform
Article présentant le programme Jafa et les « recommandations Jafa » (paru dans le n°41 de mars-avril 2012).
•Web :www.jafa.gp
Avec environ 13.200 connexions depuis sa création en 2009, ce site sert à diffuser informations générales sur la chlordécone, plaquettes et autres brochures Jafa, dates et lieux des manifestations et état d’avancement de la phase de diagnostic des Jardins Familiaux.
Un travail de remise en forme et de mise à jour de l’information y a été commencé fin 2012.
•www.newsantilles.com
Publication d’articles écrits et de reportages audiovisuels réalisés à l’occasion de la participation du programme Jafa aux manifestions « Vandrèdi Lyannaj » (des mois de mars, juin, sept. et nov. 2012).
•Supports de communication :
•Mise à jour (fév. 2012) et diffusion des plaquettes « informations chlordécone et Jafa / recom-mandations Jafa » et « promotion des fruits, légumes & féculents / recommandations Jafa ».
•Création d’une brochure de recettes à base de pois-pays (mars 2012).
•Adaptation (nov. 2012) du poster « Transfert sol/plantes de la chlordécone » réalisé par le Cirad.
•Création d’un livret « promotion des fruits légumes & féculents locaux / information chlordécone / recommandations Jafa ».
•Elaboration en cours (débutée en nov. 2012) d’un livret de recommandations axées sur la diversification alimentaire.

•Interventions diverses :
•lors d’une conférence-débat intitulée « Vers une agriculture de plus en plus propre… » organisée par la Mutualité Française de Guadeloupe (janv. 2012).
•à l’occasion d’une conférence organisée par l’Institut Pasteur de Guadeloupe (mars 2012).
•lors du colloque « Jaden, dot jan jaden » organisé par une association visant à préserver et valoriser le patrimoine naturel et traditionnel guadeloupéen (mars 2012).

Les réunions de quartiers
Pensées et élaborées de façon à créer une interaction avec la population, elles ont pour objectifs de :
• Renforcer les connaissances de la population sur la thématique chlordécone ;
• Présenter les différentes étapes du dispositif Jafa, notamment la phase d’enquête ;
• Diffuser les « recommandations Jafa » visant à limiter l’exposition de la population à la chlordécone.
Depuis le lancement des réunions de quartier le 1er avril 2009, au 31 décembre 2012, 41 réunions de quartiers sur les 46 programmées sur toute la Basse Terre ont été réalisées (une annulée faute de lieu, une autre suite à réestimation du nombre de bâtis à enquêter, et 3 autres suite à la rencontre avec certaines municipalités du nord de la Basse-Terre). Au total 1200 personnes ont assisté à ces réunions, soit une moyenne d’environ 29 personnes par réunion.

Interventions Jafa dans le cadre des manifestations « Vandrèdi Lyannaj »
S’appuyant sur la popularité des manifestations « Vandrèdi Lyannaj » organisées par la municipalité de Trois-
Rivières, une série d’interventions à destination du grand public s’est tenue dans cette commune concernée par la pollution des sols par la chlordécone (à raison d’une animation tous les premiers vendredis soir de chaque mois, durant la période de mars à novembre 2012).
Ces interventions, d’une trentaine de minutes chacune, faisant la promotion des valeurs traditionnelles du jardin créole et de la cuisine créole, en y intégrant la problématique chlordécone, avaient pour objectifs de :
• Faire connaitre à la population les « recommandations Jafa » (notamment, celles d’ordre alimentaire),
• Renforcer les connaissances de la population sur la problématique chlordécone et le programme Jafa.
En 2012, 8 interventions grand public (mars, avril, mai, juin, juil., sept., oct. et nov. 2012) ont eu lieu avec en moyenne 150 personnes par intervention.
A noter qu’en octobre 2012, un « Vandrèdi Lyannaj SPECIAL Jafa » d’une durée 4h, entièrement dédié et animé par le programme Jafa, a permis de rappeler :
• l’historique du jardin créole,
• les possibilités du « jardin créole en pots » face à la problématique chlordécone,
• les acquis concernant la problématique chlordécone,
• les « recommandations Jafa ».
Après ces 2 années d’interventions fructueuses sur Trois-Rivières, une commune particulièrement concernée par la problématique chlordécone, il a été décidé de reproduire l’expérience sur une autre commune, elle aussi particulièrement concernée par la problématique chlordécone : Capesterre Belle-Eau.
Pour ces futures interventions, si les objectifs resteront sensiblement identiques, leur forme, qui devrait s’inspiré du « Vandrèdi Lyannaj SPECIAL Jafa », reste encore à définir.

* Indicateurs quantitatifs
COMMUNICATION
Indicateur 1 : communication régionale / nombre de parutions dans la presse écrite et les radios locales
Prévision initiale : non défini; résultat obtenu : une vingtaine
Commentaire : cette vingtaine de parutions comprend notamment un article présentant le programme Jafa et les « recommandations Jafa », des communiqués d’annonce d’animations de proximité et des (10) articles et interviews faisant suite à des animations de proximité.

Indicateur 2 : communication régionale / nombre de visites du site www.jafa.gp
Prévision initiale : non défini; résultat obtenu : 4900 environ
Commentaire : En 2013, le site internet du Programme Jafa de Guadeloupe sera mis en chantier afin notamment d’y faire apparaître des recommandations pour limiter son exposition à la chlordécone, d’être plus « navigable » et attractif.
Notons que quelques communiqués d’annonce d’animations de proximité, articles et interviews (suite à ces animations) ont été publiés sur les sites www.guadeloupe.franceantilles.fr et www.newsantilles.com.

Indicateur 3 : communication de proximité / nombre de réunions de quartiers et interventions « Vandrèdi Lyannaj »
Prévision initiale : 11 réunions de quartiers et 9 interventions « Vandrèdi Lyannaj »
Résultat obtenu : 8 réunions de quartiers, 8 interventions « Vandrèdi Lyannaj » et 3 interventions autres suite à sollicitations d’associations et de l’Institut Pasteur.

Indicateur 4 : communication de proximité / création et diffusion de supports de communications
Prévision initiale :
création des mises à jour des Plaquettes ‘mémo Jafa’ et ‘fruits, légumes et féculents locaux’,
- de la Brochure de recettes de pois - Jafa,
- du Livret ‘fruits, légumes et féculents locaux + chlordécone’.
diffusion : nombre non défini
Résultat obtenu :
création de la Brochure de recettes de pois - Jafa,
- des mises à jour des Plaquettes ‘mémo Jafa’ et ‘fruits, légumes et féculents locaux’,
- de la maquette du Livret ‘fruits, légumes et féculents locaux + chlordécone’ - Jafa,
- d’une adaptation du Poster « Transfert sol/plantes de la chlordécone » - Cirad,
Participation à la création du Livret « Elevage et chlordécone - préconisations » - DAAF de Guadeloupe.
diffusion de 800 Plaquettes mémo Jafa,
- 1350 Plaquettes fruits, légumes et féculents locaux - Jafa,
- 500 Brochures de recettes de bananes - Jafa,
- 500 Brochures de recettes de fruit-à-pain - Jafa,
- 650 Brochures de recettes de pois - Jafa,
- 260 Livrets « Elevage et chlordécone - préconisations » - DAAF de Guadeloupe.
Commentaire : Concernant le Livret ‘fruits, légumes et féculents locaux + chlordécone’, seule sa maquette aura été réalisée ; impression prévue début 2013.
Une adaptation du Poster « Transfert sol/plantes de la chlordécone » Cirad a été réalisée pour répondre aux activités d’accompagnement.
Participation aux travaux (réflexion, relecture…) de création du Livret « Elevage et chlordécone - préconisations » - DAAF de Guadeloupe.

DIAGNOSTIC
Indicateur 1 : Nombre de bâtis à visiter (c’est-à-dire : situés sur ou dans une bande de 100m autour de parcelles cultivées en banane à l’époque de l’utilisation de la chlordécone)
Prévision initiale : de 17 500 à environ 20000 bâtis ;résultat obtenu : 19 707
Commentaire : Cette prévision s’est affinée au fur et à mesure de la mise en œuvre de la phase de diagnostic car la « couche SIG » géolocalisant le bâti de Guadeloupe qui a servi à réaliser les cartes terrain datait de 2004. Ainsi, toutes les constructions réalisées entre 2004 et 2012, pour les dernières enquêtes, n’étaient pas initialement comptabilisées.

Indicateur 2 : Nombre de foyers enquêtés
Prévision initiale : non défini ;résultat obtenu : 10447 (au 31-12-2012)
Commentaire : Le nombre de foyers enquêtés représente 53% du nombre de bâtis total visités.

Indicateur 3 : Nombre de jardins prélevés
Prévision initiale : non défini ;résultat obtenu : 2510
Commentaire : Un foyer bénéficiait d’un prélèvement de sol s’il :
•habitait sur ou dans une bande de 100m autour d’anciennes bananeraies,
•cultivait des racines et tubercules dans son jardin situé à proximité de son habitation,
•en consommait, en moyenne sur les 12 derniers mois environ deux fois par semaine.
A noter qu’un foyer pouvait avoir plusieurs jardins prélevés et que quelques jardins éloignés des habitations (pas nécessairement situés sur sole potentiellement polluée par la chlordécone) ont été prélevés.

Indicateur 4 : Nombre de foyers en situation de surexposition potentielle via la consommation des racines et tubercules de leur jardin
Prévision initiale : environ 900 personnes, selon hypothèse haute de l’AFSSA ;Résultat obtenu : 878 foyers (au 31-12-2012)

Commentaire : Au 31 décembre 2012, 2051 foyers ont bénéficié de prélèvements de sol de leurs jardins.
878 de ces foyers, ayant déclaré consommer régulièrement les racines et tubercules produits dans leur jardin, ont un niveau de pollution à la chlordécone du sol de leur jardin (>100µg/kg de sol sec) tel qu’il pourrait engendrer la production de racines et tubercules dont la concentration en chlordécone pourrait dépasser les normes en vigueur et ainsi, pourrait surexposer les personnes composant ce foyer.

PROGRAMME D EDUCATION A LA SANTE

Indicateur 1 : nombre de foyers à risque (via les denrées végétales) à accompagner
Prévision initiale : indéterminée ;Résultat obtenu : 878 (au 31-12-2012)
Commentaire : Il n’y a pas de prévisionnel puisque le nombre de foyers à accompagner dépend des résultats de la phase de diagnostic.
…………………………………………………………………………………………………

Indicateur 2 : nombre de foyers à risque (via les denrées végétales) accompagnés
Prévision initiale : 100% des foyers à accompagner ;Résultat obtenu : 79% (au 31-12-2012)
Commentaire : La fin de l’accompagnement individuel par « retour-foyer » et collectif par « Jardin Pilote JAFA » est prévue fin 2013.
…………………………………………………………………………………………………
Indicateur 3 : nombre de foyers à risque (via les denrées végétales) ayant réduit leur exposition à la chlordécone
Prévision initiale : 50% du nombre de foyers à accompagner ;Résultat obtenu : inconnu
Commentaire : L’accompagnement des foyers à risque n’étant pas terminé, le nombre de foyers ayant réduit son exposition à la chlordécone ne peut pas encore être mesuré.

* Indicateurs qualitatifs
COMMUNICATION
L’évaluation des actions du Plan Chlordécone réalisée en juin 2011 par une mission interministérielle mettait en avant, concernant la phase de communication des Programmes Jafa (de Guadeloupe et de Martinique), les points suivants :
-« les programmes Jafa ont mis en œuvre une communication de proximité unanimement jugée très efficace. »,
-« La prévention vis à vis des expositions à la chlordécone ne devrait pas ignorer les autres pesticides et polluants également présents dans l'environnement […]. »,
-« des résultats insatisfaisants :
Il est plus difficile d’apprécier les résultats qualitatifs […]. La notoriété gagnée par le programme est bonne, son image ressort très positivement […] mais personne n’a vérifié son impact sur les comportements. »
-« On observe un indéniable chevauchement de la communication générale du plan […] et de la communication propre à JAFA, qui, « massive, répétitive, intense et persistante – MRIP » […] touche une cible bien plus large que les familles de son périmètre d’intervention (presse et media régionaux, éducation à la santé etc.).
Sans contester sa nécessité, la communication propre à cette action devrait être plus intégrée à la stratégie et à l’organisation de la communication générale afin que l’ensemble gagne en cohérence, en efficacité et en économies d’échelle. »
-« D’autres actions visant à informer la population sur les risques liés à l’auto-consommation de produits en provenance du jardin familial, des élevages familiaux ou des circuits informels de distribution […] seront proposées.
Diffusion plus large des solutions et recommandations Jafa avec un plan de communication média et la création d'autres supports. »
-« un manque d’évaluation :
A l’exception de sa notoriété et de sa communication, les éventuels impacts, notamment sanitaires, du programme n’ont pas encore été mesurés. »
Une étude (IPSOS) d’évaluation du programme Jafa réalisée au premier trimestre 2012 auprès des 150 premiers foyers ayant bénéficié au moins d’un accompagnement individuel (« retour-foyer ») montrait :
-L’impact et l’effet bénéfique de la participation aux animations de proximité du programme,
-La persistance de certains comportements à risque (lavage et épluchage gras, autoconsommation de racines et tubercules cultivés dans un jardin pollué sans précaution particulière, 50% des foyers élèvent des animaux pour leur consommation personnelle),
-L’attente d’une pérennisation du programme Jafa et de l’intensification des animations de proximité.

DIAGNOSTIC
L’évaluation des actions du Plan Chlordécone réalisée en juin 2011 par une mission interministérielle mettait en avant, concernant la phase de diagnostic des Programmes Jafa (de Guadeloupe et de Martinique), les points suivants :
-« une couverture incomplète des risques :
En ciblant exclusivement les jardins créoles sis dans les anciennes soles bananières (risque potentiel) […]. »,
-« Les risques liés à l’autoconsommation de produits pollués par la chlordécone et d’autres pesticides ne se limitent pas aux cultures créoles ; rien n’est prévu pour l’élevage familial (caprins, poules/œufs) sur terrain contaminé […]. »,
-« […] l’autoconsommation ou la consommation de produits pollués vendus sur le « marché gris » […] il est probable que les populations à faibles revenus sont d’avantage exposées, même si elles ne disposent pas en propre d’un jardin créole ou n’habitent pas dans le périmètre pollué. »,
-« La prévention vis à vis des expositions à la chlordécone ne devrait pas ignorer les autres pesticides et polluants également présents dans l'environnement […]. »,
-« Beaucoup de foyers ont été absents lors de l’enquête […]. ».

PROGRAMME D EDUCATION A LA SANTE
Il est plus difficile d’apprécier les résultats qualitatifs […]. La notoriété gagnée par le programme est bonne, son image ressort très positivement […] mais personne n’a vérifié son impact sur les comportements. »
« Force est toutefois de constater que le réseau des « conseillers JAFA », soutenu par cet effort de sensibilisation et d’information, tarde à convaincre les familles « cibles » de la valeur ajoutée des changements d’habitudes préconisés par JAFA et de se manifester dans les proportions attendues. »,
-« L’accompagnement des familles en situation de surexposition […] doit être maintenu sur une durée suffisante pour être efficace et ancrer les nouvelles pratiques de consommation ou de culture dans les habitudes des foyers concernés.
Une évaluation des changements de comportement doit pouvoir être réalisée. »,
-« un manque d’évaluation :
A l’exception de sa notoriété et de sa communication, les éventuels impacts, notamment sanitaires, du programme n’ont pas encore été mesurés. »
« Il est plus que jamais indispensable et désormais urgent de procéder à une révision des activités du programme au vu de ses résultats (cf. ci-après), de conduire une enquête d’évaluation des modifications des comportements alimentaires des familles JAFA et de mesurer régulièrement l’évolution de leur taux d’imprégnation aux pesticides […]. »

Une étude (IPSOS) d’évaluation du programme Jafa réalisée au premier trimestre 2012 auprès des 150 premiers foyers ayant bénéficié au moins d’un accompagnement individuel (« retour-foyer ») montrait :
-Une appréciation très positive de l’accompagnement Jafa par ses bénéficiaires,
-L’efficacité de l’accompagnement des foyers pour inciter à la mise en œuvre des recommandations (respect recommandation AFSSA, diversification alimentaire et culturale),
-L’impact et l’effet bénéfique de la participation aux animations de proximité,
-La persistance de certains comportements à risque (lavage et épluchage gras, autoconsommation de racines et tubercules cultivés dans un jardin pollué sans précaution particulière, 50% des foyers élèvent des animaux pour leur consommation personnelle),
-L’attente d’une pérennisation du programme Jafa et de l’intensification des animations de proximité.

A domicile, Autre

Actions dans les zones potentiellement polluées par la chlordécone de la Basse-Terre

Régional

Baie-Mahault, Baillif, Basse-Terre, Bouillante, Capesterre-Belle-Eau, Capesterre-de-Marie-Galante, Gourbeyre, Goyave, Lamentin, Petit-Bourg, Pointe-Noire, Trois-Rivières, Vieux-Habitants

centre, Sud Basse-Terre

CHLORDECONE - Plan d’action contre la pollution par la chlordécone en Guadeloupe et en Martinique (2011-2013)

PSSOS 15. Prévention des risques liés à l'environnement, au travail et à l'alimentation