PLAN D’ACTION ANTI DISSEMINATION CHIKUNGUNYA

Guadeloupe

2014

Thème
Maladies vectorielles (dengue, leptospirose...)

Contexte
L’épidémie de chickungunya a déjà été à l’origine de 26 cas confirmés et près de 150 cas suspects au 16 décembre 2013 à Saint-Martin. Par ailleurs, deux cas autochtones confirmés et un cas importé confirmé ont été signalés en Martinique et en Guyane respectivement. La Guadeloupe est actuellement placée en phase 1c de plan chikungunya (épidémie active dans un DFA ou une COM). Toutefois, compte tenu de l’importance des échanges avec l’île de Saint-Martin, de la faible application des mesures de protection individuelle par les voyageurs, de l’excellente compétence vectorielle de populations d’Aedes aegypti vis-à-vis du virus de chikungunya, d’une situation climatique anormalement humide, des difficultés à mobiliser la population, des démobilisations à prévoir du fait des fêtes de fin d’année, puis du carnaval, de l’efficacité limitée des insecticides disponibles, l’introduction et la diffusion du virus du chikungunya en Guadeloupe sont inéluctables. Le passage en phase 3 (épidémie avérée) est dans ces conditions à prévoir à plus ou moins brève échéance. L’impact sanitaire mais également social et économique de cette épidémie dépendra des mesures de prévention qui pourront être mises en place par les acteurs locaux concernés.

Objectif de l'action
* Objectif général
- Relayer les messages de prévention pour protéger la population du chikungunya sur les différentes communes afin de retarder et limiter l’ampleur de l’épidémie

* Objectif spécifique
- Former des personnes relais "ambassadeurs Chik" au sein de chaque commune

* Objectif opérationnels
- Élaborer le contenu des formations des ambassadeurs Chik bénévoles et agents de prévention sanitaire.
- Élaborer un calendrier pour les sessions de formations et coordonner les actions en partenariat avec les agents du service Lutte Anti-vectorielle de l'ARS
- Réaliser les formations selon le calendrier et évaluer

Description
- Les formations à destination des bénévoles s’établiront par groupe de 50 participants.
9 sessions de formation à organiser sur le territoire, la session de formation se déroulant sur une matinée comme suit:
-Eléments de contexte
-Effets sur la santé du chikungunya
-Recommandations et messages à diffuser
-Méthodes de diffusion des messages :par quels moyens ?, à l’aide de quels supports?, notions de la communication interpersonnelle
Il s’agit de donner de l’information concrète, simple et facilement rediffusable.

- Les formations à destination des agents de prévention sanitaire se dérouleront sur 3 matinées

Matinée 1 : Intervention ARS
Présentation des moustiques de Guadeloupe et de leur écologie
Importance sanitaire des moustiques
Focus chikungunya (contexte en Guadeloupe, la maladie, le vecteur, les effets sur la santé, les moyens de protection)
Destruction des gîtes larvaires
Pratiques populationnelles qui influent sur la prolifération des moustiques
Sensibilisation à la foire aux questions chik’

Matinée 2 : Intervention IREPS
Bases en communication de proximité (comment communiquer sur le chikungunya, prendre en compte les représentations sociales de la population quant à la maladie, adapter le message aux interlocuteurs etc.)
Convaincre et susciter l’intérêt d’agir dans le cadre de la lutte contre le chikungunya
Mises en situation d’interventions interindividuelles

Matinée 3 : Intervention ARS terrain
Mise en situation réelle des agents de prévention sanitaire : communication de proximité, détection de gîtes larvaires et moyens de lutte.

Partenaire de l'action
Préfecture, ARS, Conseil Régional, Conseil Général DEAL, Association des maires, SDIS, DRJSCS, Rectorat...

Année de début de réalisation
2014

Année de fin de réalisation
2015

Durée
1 an (de janvier 2014 à février 2015)

Fréquence
Suivie

Public
Autre profession, Autre

Nombre de personnes concernées
450 bénévoles et 100 agents de prévention (prévisionnel)

Type d'action
Communication, information, sensibilisation, Formation

Outils et supports utilisés :

Le point épidémiologique de l'Institut de veille sanitaire (InVS) hebdomadaire

Communication et valorisation de l'action
Participation aux cellules de crise de la Préfecture, Article dans presse France-Antilles, Interview chêne télévision, mailing

Financeur
  • ARS : 66 000 €

Evaluation de l'action
* Indicateurs quantitatifs
- Nombre d'ambassadeurs formés sur 16 communes mobilisées (32 communes au total)
(272 bénévoles et 112 agents de prévention sanitaire)

* Indicateurs qualitatifs
-

Secteur d'activité
Centre communal d'action sociale, Intervention dans les rues

Niveau géographique
Régional

Commune
Anse-Bertrand, Baie-Mahault, Baillif, Basse-Terre, Bouillante, Capesterre-Belle-Eau, Capesterre-de-Marie-Galante, Gourbeyre, La Désirade, Deshaies, Grand-Bourg, Le Gosier, Goyave, Lamentin, Morne-à-l'Eau, Le Moule, Petit-Bourg, Petit-Canal, Pointe-à-Pitre, Pointe-Noire, Port-Louis, Saint-Claude, Saint-François, Saint-Louis, Sainte-Anne, Sainte-Rose, Terre-de-Bas, Terre-de-Haut, Trois-Rivières, Vieux-Fort, Vieux-Habitants

Catégorisation
A1
Développement d'offres de promotion de la santé
A2
Représentation d'intérêts, collaboration entre organisations
A3
Mobilisation sociale
A4
Développement de compétences personnelles
B1
Offres en matière de promotion de la santé
B2
Stratégies de promotion de la santé dans la politique et les institutions
B3
Potentiel social et engagement favorables à la santé
B4
Compétences individuelles favorables à la santé
C1
Environnement physique favorable à la santé
C2
Environnement social favorable à la santé
C3
Ressources personnelles et types de comportement favorables à la santé
D
Augmentation de l'espérance de vie en bonne santé - Amélioration de la qualité de vie - Diminution de la morbidité et de la mortalité (liée à des facteurs de risque)