Favoriser le développement de programmes et d'actions de promotion de la santé dans le cadre des dispositifs territoriaux de santé - Année 2

2019

Action chaînée avec : Favoriser le développement de programmes et d'actions de promotion de la santé dans le cadre des dispositifs territoriaux de santé - 2018

Porteur de l'action : AIDES Nouvelle-Aquitaine (AIDES), Association

6, quai de Paludate , 33800 Bordeaux

Thème
Conduites addictives, Sexualité (contraception, IVG), VIH-Sida IST, Hépatites (VHB - VHC), Précarité

Autres programmes ou dispositifs
Atelier Santé Ville - ASV, Contrat Local de Santé - CLS, Contrat Urbain de Cohésion Sociale (CUCS) ou Contrat de Ville

Contexte
En France, le nombre de personnes infectées par le VIH peut être estimé à 150 000 et le nombre de nouvelles contaminations à près de 6 000 par an. Encore près de 26 % de patients pris en charge en 2014 l’ont été à un stade très tardif (diagnostic de Sida ou avec moins de 200 CD4/mm3) et seulement 39% diagnostiqués en primo-infection (ou 500 CD4/mm3). Le diagnostic très tardif concerne principalement les personnes de 50 ans et plus et les hommes hétérosexuels, qu’ils soient nés en France ou à l’étranger. Les personnes de moins de 25 ans représentent 11% des découvertes de séropositivités en 2014 et celle de 50 ans et plus, 20%. En France, entre 24 et 29 000 personnes ignorent encore qu’elles sont directement concernées par le VIH et continuent de contaminer d’autres personnes sans le savoir. Enfin, l’INVS estime à 193 000 porteurs chroniques du virus de l’hépatite C et 280 000 du virus de l’hépatite B
En Nouvelle Aquitaine, plus de 7 000 personnes sont pris en charges dans les différents hôpitaux de la région. Le COREVIH Nouvelle Aquitaine estime à près de 1 440 personnes séropositives qui ignoreraient leur séropositivité (360 en Poitou-Charentes, 197 en Limousin et 879 en Aquitaine (dont 600 rien qu'en Gironde)). Au total, même si la Nouvelle Aquitaine occupe une position faible en nombre de découvertes de séropositivité VIH par million d'habitants, la région figure parmi les régions avec un taux de dépistage intermédiaire. La part des hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes parmi les découvertes de séropositivité VIH est élevée et continue d’augmenter, justifiant des actions de prévention ciblées en direction de cette population. Les découvertes de séropositivité VIH concernent majoritairement les hommes (72% des découvertes). L’âge médian est de 38 ans. Soixante-trois pourcent des découvertes en 2015 sont dans la tranche d’âge 25-49 ans, 13% chez les moins de 25 ans et 24% chez les 50 ans et plus. 25% des personnes ayant découvert leur séropositivité sont nées en Afrique sub-Saharienne. Le dépistage reste le premier levier pour mettre fin à l'épidémie de VIH.
Pour faire infléchir la dynamique de l’épidémie à VIH/Sida, la communauté internationale s’accorde sur trois axes de développement :
- Agir pour diminuer la transmission sexuelle : développement de la prévention et la réduction des risques sexuels ainsi que la prévention positive (en direction des personnes séropositives).
- Améliorer l’accès aux soins par la diversification du dépistage : réduire les inégalités de tout ordre qui font obstacle au dépistage, identifier les personnes qui ne se savent pas séropositives, favoriser leur accès aux soins.
- Combattre la stigmatisation et les discriminations envers les personnes vivant avec le VIH et/ou une hépatite virale.
Face aux caractéristiques de l’épidémiologie du VIH en France, le Rapport National de lutte contre le VIH/Sida et les IST 2010-2014, met l’accent d’une part, sur la nécessité se concentrer sur des publics prioritaires (hommes ayant des rapports sexuels avec d’autre hommes, populations migrantes, usagers des drogues) et d’autre part sur le maintien, en population générale, de l’information ayant pour objectif de « continuer à promouvoir l’utilisation du préservatif, le dépistage et à maintenir une attention à la santé sexuelle de l’ensemble de la population, de son entrée dans la sexualité ».
Les jeunes sont concernés par le risque de transmission du VIH et des IST, et plus particulièrement lorsqu’ils appartiennent à des populations plus vulnérables où l’exposition au risque est plus importante. Le plan national préconise ainsi de renforcer la perception du risque pour le VIH et les autres IST, notamment chez les jeunes homosexuels auprès de qui on constate la reprise des comportements à risque tels que le port du préservatif plus aléatoire, un recours au dépistage plus rare, etc.
« L’information préventive doit être délivrée aux jeunes dès leur entrée dans la sexualité car il s’agit de favoriser l’adoption de comportements de prévention au moment où l’apprentissage des relations affectives et sexuelles se fait dans le respect de l’autre. A 17 ans, près de 50% des jeunes ont déjà un premier rapport sexuel et un tiers des jeunes déclarent plus d’un partenaire sexuel dans l’année écoulée et ce chiffre est en augmentation >>.Il est à noter que le multipartenariat est très fréquent chez les jeunes hommes ayant des relations avec les hommes ».
Le dépistage du VIH est aujourd’hui un enjeu majeur au sein des ces stratégies. Les bénéficies individuels sont de l’ordre d’une prise en charge plus précoce (traitement plus précoce, meilleure efficacité). En ce qui concerne les bénéficies collectifs : les personnes infectées qui connaissent leur statut se protègent davantage, les personnes traitées par ARV se protègent davantage, les personnes traitées et indétectables ont un risque de transmission fortement diminué.
Face aux difficultés d’accès au dépistage, le plan national VIH-Sida et hépatites reprends les recommandations de l’HAS, du Conseil National du Sida et autres organismes de santé publique : dépistage en population générale au moins une fois dans la vie, dépistage répété (au moins une fois par an) pour des populations plus exposées au risque d’infection (HSH, migrants, consommateurs des produits psychoactifs, personnes en situation de prostitution).
Pour ce faire, la diversification de l’offre est indispensable en intégrant des nouveaux outils, les tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) et des nouveaux acteurs notamment des acteurs associatifs non médicaux.
Depuis novembre 2010, un nouvel arrêté ministériel fixe les conditions d’utilisation des ces tests rapides (TROD). L’habilitation de la structure, associative ou médicale, par l’ARS est indispensable. L’association AIDES dispose de cette habilitation conférée par les ex ARS Aquitaine, Poitou-Charentes et Limousin depuis février 2011.
AIDES développe ses actions de réduction des risques avec proposition de de dépistage par Trod depuis la fin de l’année 2011 auprès des publics les plus exposés. Durant ces interventions, une forte proportion de jeunes et de jeunes adultes est touchée.

Objectif de l'action
* Objectif général
- Participer à réduire les risques de transmission du VIH/SIDA, des hépatites et des IST, auprès des populations en situation de précarité et des professionnels du champ médico-social

* Objectifs opérationnels
- Développer les connaissances, les capacités et la motivation des personnes rencontrées pour mettre en oeuvre des choix favorables à une amélioration de leur santé sexuelle
- Sensibiliser le public rencontré au dépistage du VIH/Sida, des hépatites et des IST en s’appuyant sur les ressources ou dispositifs existants pour modifier les représentations autour du dépistage et du soin ( peurs, aspects financiers, …)
- Contribuer à rendre visible et accessible les espaces d’accueil, d’écoute et d’orientation vers le soin
- Développer les connaissances des personnes rencontrées dans les actions de AIDES sur les modes de transmission du VIH, des IST et des hépatites, des moyens de prévention/réduction des risques et sur les ressources mobilisables en terme de santé sexuelle.
- Mobiliser les personnes concernées et/ ou plus vulnérables au VIH/SIDA, aux hépatites et aux IST afin de les aider à être acteurs de leur santé ainsi qu’acteurs relais auprès de leur communauté.

Description
* Actions de prévention et réduction des risques sur les lieux fréquentés par une population en situation de précarité

Partenaire de l'action
Centres hospitaliers ; Centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD)

Année de début de réalisation
2018

Année de fin de réalisation
2022

Durée
12 mois, de janvier à décembre 2019

Fréquence
Répétitive

Public
Usagers de drogues, Personnes en difficulté socio-économique

Nombre de personnes concernées
931

Type d'action
Communication, information, sensibilisation, Consultation de dépistage, Coordination locale

Outils et supports utilisés :

Matériel de prévention (préservatifs masculins et féminins), dosette de gel, diqgue dentaire, TROD (VIH & VHC), autotest, test de grossesse

Communication et valorisation de l'action
Affiches, Flyers, Réseaux sociaux, Presse

Financeur
  • ARS : 39 994 €
  • Assurance Maladie
  • - Régime général : 18 373 €
  • Collectivités territoriales
  • - Communes et intercommunalités : Communes : 5 495 €
  • - Conseils départementaux : 1 722 €
  • - Conseil régional : 23 069 €
  • Autre : Autres produits de gestion courante : 32 657 € ; Vente de produits finis : 3 707 € ; Reprises sur amortissements : 3 699 € ; Produits exceptionnels : 85 €

Evaluation de l'action
* Indicateurs quantitatifs
- Nombre d'heures d'intervention : 585
- Nombre de bénéficiaires : 931
- 74% des entretiens réalisés ont porté sur des questions de prévention et de réduction des risques; 79% portaient sur des questions de dépistage et de santé; 72% d'entre-eux ont porté sur les questions sociale et juridique et 71% sur le dicibilité. 63% des personnes ont été orientées vers des actions de AIDES et 33% vers des structures de dépistage
- 65 interventions, 647 entretiens individuels ; 73 dépistages VIH réalisés et 32 dépistage VHC. 3800 préservatifs ont été diffusés

Secteur d'activité
Hébergement social - urgence - logement, Etablissement de santé, Médecine de ville - ambulatoire, Centre social - culturel, Collectivité territoriale, Organisme caritatif - aide alimentaire

Niveau géographique
Régional

Commune
Angoulême, Cognac, Soyaux, Rochefort, La Rochelle, Saintes, Bressuire, Cerizay, Ménigoute, Niort, Thouars, Châtellerault, Poitiers

Catégorisation
A1
Développement d'offres de promotion de la santé
A2
Représentation d'intérêts, collaboration entre organisations
A3
Mobilisation sociale
A4
Développement de compétences personnelles
B1
Offres en matière de promotion de la santé
B2
Stratégies de promotion de la santé dans la politique et les institutions
B3
Potentiel social et engagement favorables à la santé
B4
Compétences individuelles favorables à la santé
C1
Environnement physique favorable à la santé
C2
Environnement social favorable à la santé
C3
Ressources personnelles et types de comportement favorables à la santé
D
Augmentation de l'espérance de vie en bonne santé - Amélioration de la qualité de vie - Diminution de la morbidité et de la mortalité (liée à des facteurs de risque)