Mise en place d'un programme pluriannuel de surveillance, de prévention et de lutte à l'encontre d'organismes nuisibles et de dangers sanitaires en lien avec la santé publique en Pays de la Loire

Environnement

Programme 01 : Permettre à chaque personne d'être acteur de sa santé en mobilisant ses ressources personnelles

Programme PRSE2 : Plan Régional Santé Environnement 2010-2013 - 10 actions pour un environnement favorable à la santé
• Objectif Action 1 : Réduire l'exposition aux substances chimiques et allergisantes de l'air extérieur
• Objectif Action 10 : Développer les actions d'éducation à la santé environnementale et la réflexion sur les risques émergents

Cette action répond à plusieurs besoins :
- connaître la répartition des espèces visées sur le territoire et le front de colonisation d’une espèce récemment introduite ;
- suivre l’évolution densitaire des populations afin d’être en mesure de déclencher des actions de protection et de lutte ;
- informer le public sur la nature des risques encourus, les périodes pendant lesquelles les risques s’expriment, les moyens de se prémunir contre ces risques ;
- promouvoir les moyens de lutte les moins impactant sur la santé humaine et l'environnement ;
- conseiller les acteurs de terrain sur les luttes à entreprendre ;
- intervenir dans la réalisation des luttes quand elles en peuvent être individuelle parce que nécessitant des moyens techniques trop importants pour le particulier ou parce qu’elles ne peuvent être efficaces que par l’action collective.

- Poursuivre l’animation du réseau régional d’observateurs existant et l’élargir en fonction des nouvelles thématiques, en particulier pour le Moustique tigre, le Datura et la Berce du Caucase, les observateurs ayant pour missions de repérer les cibles visées par piégeage ou par observations visuelles, puis de faire remonter à leur référent le plus proche (président de GDON, mairie, FDGDON, etc.) toute présence avérée ou suspecte d’individus, population, signes de présence, etc.

- Former des référents (techniciens, adhérents professionnels ou particuliers, agents des services d’espaces verts, etc.) répartis sur le territoire, ayant la capacité de confirmer les signalements effectués par les observateurs et de prendre ainsi le relais des techniciens des FDGDON.

- Informer et conseiller le public agricole et non agricole sur les problématiques de santé publique, sur l’importance de l’observation, sur les méthodes de lutte ou de protection.

- Informer l’ARS et ses délégations territoriales sur l’évolution des populations des cibles visées, sur leur stade biologique et sur le niveau des risques encourus ; pour ce faire, les données collectées seront stockées en base de données, puis cartographiées. Elles seront la base de bulletins d’informations sanitaires rédigés sous forme de flash dont le mode de fonctionnement, le contenu et le rythme de parution restent à valider. (Se servir de l’exemple breton sur l’Ambroisie à feuille d’armoise). Ces bulletins pourraient être envoyés par mail à des réseaux ciblés, paraître sur les sites Internet de notre réseau en lien avec le site Internet de l’ARS, faire l’objet d’un article de synthèse chaque année, etc.

- Veiller à la mise en place d’actions de lutte par les particuliers, les collectivités, nos structures ou d’autres structures habilitées selon la thématique (EID par exemple pour le Moustique, FDGDON et GDON pour les ragondins et rats musqués, FDGDON ou filiale pour les chenilles) et suivre l’évolution des foyers et des populations dans le temps.

La FREDON Pays de la Loire coordonne la mise en place d'un réseau de veille sanitaire vis-à-vis d'organismes nuisibles et de dangers sanitaires en lien direct avec la santé publique, à savoir : l'Ambroisie à feuille d'armoise, la Berce du Caucase, la Stramoine, le Moustique tigre, les chenilles urticantes (Chenille processionnaire du pin, Chenille processionnaire du chêne, Bombyx cul-brun et Lithosia quadra), le Ragondin et le Rat musqué.

Cette action concerne l'ensemble du territoire régional. Pour cela, la FREDON s'appuie sur son réseau d'adhérents, les FDGDON, afin de mettre en place et animer des réseaux d'observateurs, collecter les données d'observation, réaliser les cartographies, fournir l'information à l'ARS et à ses délégations territoriales, conseiller le public sur les moyens de prévention, de surveillance et de lutte.

En 2013, les activités conduites par les FDGDON ont été les suivantes :

- Poursuite de l’animation du réseau régional d’observateurs existant pour l’Ambroisie à feuille d’armoise et pour les chenilles urticantes. Les observateurs ont pour missions de repérer les cibles visées par piégeage ou par observations visuelles, puis de faire remonter à leur référent le plus proche (président de GDON, mairie, FDGDON, etc.) toute présence avérée ou suspecte d’individus, de populations, de signes de présence, etc.

Sur la campagne 2013, l’élargissement du réseau d’observations pour le suivi du Moustique tigre, du Datura et de la Berce du Caucase n’a pas été effectué, la saison étant trop tardive quand le projet a été accepté par l’ARS. De même, le diagnostic des lieux de baignade suivis par l’ARS pour les risques liés à la présence des ragondins et rats musqués n’a pas été fait, la saison de baignade étant passée.

- Formation de référents (techniciens, adhérents professionnels ou particuliers, agents des services d’espaces verts, etc.) répartis sur le territoire, ayant la capacité de confirmer les signalements effectués par les observateurs et de prendre ainsi le relais des techniciens des FDGDON.

Ce travail a démarré à l’automne 2013 - hiver 2014 par la préparation de supports d’informations techniques pour les nouveaux dangers sanitaires prévus dans le plan d’action 2013-2015 afin que les réunions de sensibilisation et de formation puissent se dérouler au printemps 2014. (Cf. les exposés en fichier PDF)

- Information et conseil du public agricole et non agricole sur les problématiques de santé publique, sur l’importance de l’observation, sur les méthodes de lutte ou de protection.

Ce travail se fait à travers un programme de communication. Chaque FDGDON réalise habituellement un travail départemental de communication. Mais celle-ci n’a pas démarré au plan régional pour les raisons évoquées précédemment et dans l’attente des premières observations 2014. Seule a eu lieu une conférence de presse début 2014.
Dans le courant de l’automne 2014 et hiver 2015 seront élaborés les nouveaux supports de communication prévus par le programme et s’appuyant sur les premiers résultats 2014.

- Information de l’ARS et de ses délégations territoriales sur l’évolution des populations des cibles visées, sur leur stade biologique et sur le niveau des risques encourus ; pour ce faire, les données collectées sont stockées en base de données, puis cartographiées. Elles vont être la base de bulletins d’informations sanitaires rédigés sous forme de flash dont le mode de fonctionnement, le contenu et le rythme de parution restent à valider. Ces bulletins seront envoyés par mail à des réseaux ciblés, paraîtront sur les sites Internet de notre réseau en lien avec le site Internet de l’ARS, feront l’objet d’un article de synthèse chaque année, etc.

Une première lettre d’information (Flash Sanitaire) a été publiée en septembre 2014 et d’autres suivront comme cela est prévu.

- Mise en place d’actions de lutte par les particuliers, les collectivités, nos structures ou d’autres structures habilitées selon la thématique (EID par exemple pour le Moustique, FDGDON et GDON pour les ragondins et rats musqués, FDGDON ou filiale pour les chenilles) et suivre l’évolution des foyers et des populations dans le temps

Cela s’est fait pour les dangers sanitaires suivis en 2013, à savoir l’Ambroisie à feuille d’armoise et les chenilles urticantes.

- CBN de Brest
- Instituts techniques, chambres d'agricultures, groupement de producteurs
- EID Atlantique
- EID Méditerranée
- Collectivités locales : communes et départements
- Autres structures : DIRO, Autoroutes, VFF, ENS, Parc, etc.

2013

2013

12 mois

Répétitive

Tout public

10 000 adhérents

Communication, information, sensibilisation, Formation, Action de santé communautaire, Travail en réseau

En 2013, il n’y a pas eu de nouvel outil ou support de communication créé. L’ambroisie et les chenilles urticantes étaient suivis depuis déjà plusieurs années. Les FDGDON ont donc utilisés les outils de communication existants quand cela était nécessaire. De nouveaux outils seront créés en 2014 pour un usage en 2015 et années suivantes.

Sur le plan matériel, pour les séances de formation/sensibilisation etc., le réseau s’appuie sur ses salles de réunion ou les salles mises à disposition localement par les communes (gracieusement). Pendant ces séances sont utilisés des vidéoprojecteurs pour les exposés techniques. Selon leurs possibilités, les FDGDON peuvent également avoir des plantes en pots, des animaux empaillés, des insectes dans des boîtes. En ce qui concerne les observations sur le terrain, des pièges sont utilisés pour les insectes (chenilles, moustique tigre). Pour les plantes, il n’y a pas de matériel spécifique. Pour la remontée des observations, les personnes sont dirigées vers les standards de chaque FDGDON. Pour les expertises des lieux de baignade, elles se font sur indices de présence et en fonction de la connaissance de l’historique des infestations. Les FDGDON disposent de véhicules de service. S’il faut piéger pour s’assurer de la présence des espèces, les FDGDON utilisent leurs pièges-cage. Pour la cartographie des répartitions d’espèces, le cartographe dispose d’un ordinateur avec grand écran et du logiciel ArcView. Pour la communication, sont utilisés le courrier électronique, les sites Internet de chaque structure et les différents outils habituels (lettre électronique, presse, fiches techniques, affiche, etc.) Pour les conseils de prévention, de surveillance et de lutte, ils se font par communication téléphonique, par courrier ou sur le terrain en face à face.

Rappelons qu’une conférence de presse sur le lancement de l’action a été organisée en janvier 2014 par l’ARS Pays de la Loire, avec notre appui. Malheureusement, peu de journalistes se sont déplacés.

La seconde étape consiste en une newsletter électronique prévue pour début septembre. Outre l’envoi à un fichier d’adresses mails par la FREDON et les FDGDON, il est prévu de la mettre en ligne sur les sites internet, en lien avec le site de l’ARS Pays de la Loire.

* Nombre de personnes concernées par l'action :
- 1200 groupement locaux de défense contre les organismes nuisibles de notre réseau (plus de 10 000 adhérents à ce jour)
- 1500 collectivités locales
- les partenaires et le grand public ayant accès à la communication.

* Lutte contre la prolifération de l'ambroisie :
- 802 personnes informées et sensibilisées au repérage de la plante (s'ajoutant à celles déjà sensibilisées les années précédentes).
- Les départements 44, 49 et 53 ont communiqué auprès des collectivités et des GDON à travers l'envoi d'un dépliant à toutes les communes, d'un bulletin d'information à tous les adhérents (communes et GDON) ou d'une plaquette (aux adhérents selon les réunions programmées dans l'année). Les département 72 et 85 n'ont pas eu d'action spécifique en 2013.
- En 2013, de nouveaux sites ont été identifiés. Les anciens sites non maîtrisés ont été suivis et les sites maîtrisés ont été visités pour s'assurer qu'il n'y ait pas un nouveau démarrage de végétation. Dans la région Pays de la Loire, 14 sites étaient non maîtrisés en fin 2012, 6 nouveaux sites ont été identifiés en 2013, 16 sites restent à maîtriser en fin 2013.
- Quand un site est identifié, des conseils de gestion sont apportés systématiquement au propriétaire ou gestionnaire des lieux. La lutte qui peut être menée reste de la responsabilité dudit propriétaire.
Le secteur le plus infesté de la région des Pays de la Loire se situe sur les communes de Parcé sur Sarthe et les parcelles avoisinantes d'Avoise. Ce sont près de 1000 hectares qui sont concernés, surtout sur le secteur agricole cultivé. Le suivi est fait depuis 2009. Si le foyer n'a pas diminué, il n'a pas augmenté non plus. Les agriculteurs sont de plus en plus sensibilisés au problème et sont coopératifs, car pour eux, l'ambroisie constitue une plante compétitrice de leur productions.

* Lutte contre la prolifération de la Berce du Caucase :
- Une réunion d’information a été faite sur une commune en Sarthe, liée à la découverte d’un foyer par un observateur du réseau. 7 personnes ont été sensibilisées au problème.
- La FDGDON 49 a développé le sujet dans son bulletin d’informations envoyé aux communes et aux adhérents.
Une information sur la Berce du Caucase a également été faire à travers le Bulletin de Santé du Végétal « Zones non Agricoles », bulletin envoyé aux abonnés gracieusement par courriel sur la région Pays de la Loire, mais également disponible sur les sites Internet de la FREDON Pays de la Loire, de la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire et de la DRAAF Pays de la Loire.
- 1 foyer identifié en Sarthe.
- Un conseil de gestion du foyer a été prodigué au propriétaire des lieux.

* Lutte contre la prolifération de la Stramoine (Datura sp.) :
- La stramoine est présente un peu partout. L’objectif sera de recenser les zones à risque pour un meilleur suivi. Sinon, ce sera une sensibilisation générale à la maîtrise de la plante pour réduire sa présence et diminuer le potentiel de recolonisation des zones devant être protégées.
- L’action n’a pas pu être lancée en 2013.

* Lutte contre la prolifération du Moustique tigre :
- Aucune action menée en 2013, sachant que les actions de lutte contre le Moustique tigre ne seront pas conduites par la FREDON, mais par l'EID, en lien avec l'ARS.

* Lutte contre la prolifération des chenilles urticantes :
- L'action est conduite depuis de nombreuses années. Les observateurs sont au fait de leur mission pour les chenilles urticantes.
- Le sujet est abordé lors des assemblées générales des FDGDON et GDON. La FDGDON de la Sarthe a conduit 22 réunions publiques permettant à 314 personnes d'être sensibilisées à ce problème. Les participants étaient surtout des élus, des agents territoriaux et des adhérents de GDON.
- En termes de communication, la FDGDON 49 a abordé le sujet à travers sa lettre d'information et des affiches. La FDGDON 53 s'est appuyée sur les bulletins communaux, la presse et le bulletin de santé du végétal "zone non agricoles". La FDGDON 72 a développé le sujet à travers ses 22 réunions publiques. La FDGDON 85 a axé sa communication sur la presse, des courriers aux communes concernées par la problématique et de l'information technique aux communes et aux GDON en général.
- A partir des remontées d'informations par les observateurs ou par un public sensibilisé (provenant des départements 44, 49 et 85 essentiellement), des cartes départementales ont mis en évidence les communes à risques. La population a pu être informée, ainsi que le réseau des médecins (par l'intermédiaire de l'ARS).
- Des actions de lutte sont organisées, par piégeage ou par un produit phytopharmaceutique à partir d'un agent biologique, le bacille de Thutinge (Bacillus thuringiensis). La FDGDON 44 a fait appel à une filiale pour la désinsectisation, sur le principe d'une lutte collective. Les habitants d'une commune ayant des problèmes sont invités à se faire connaître pour que la lutte se fasse sur le plus grand nombre de propriétés au même moment. La FDGDON 49 a initié 57 actions de lutte. Elle constat que pour les secteurs où les arbres sont suivis et traités régulièrement, les cocons de chenilles sont de moins en moins nombreux. La FDGDON 53 a effectué 28 actions de lutte par Ecopièges ou par le traitement à l'aide de Bacillus thuringiensis. Le FDGDON 72 amis en oeuvre 3 actions de lutte par traitement avec Bacillus thuringiensis. La FDGDON 85 a initié de nombreuses actions de lutte, notamment de septembre à novembre 2013 : elle a organisé une lutte collective au moyen de traitements depuis le sol, avec une spécialité à base de Bacillus thuringiensis, sur une surface de 333 hectares sur des boisements urbains situés le long de la côte. La FDGDON 85 a répondu également à de très nombreuese demandes individuelles, allant de la parcelle privée au lotissement entier, campings ou espaces verts avec plusieurs centaines de pins.
- En conclusion, les actions de lutte n'ont pas été faciles à conduire pour deux raisons, rendant l'efficacité aléatoire et pour deux raisons :
. un climat automnal pluvieux et venteux ne permettant pas de mener toutes les actions dans la période favorable et des traitements pouvant être lessivés par les pluies.
. un étalement des éclosions, pouvant conduire à un étalement des stades larvaires, les traitements étant plus efficaces sur les premiers stades.

* Lutte contre la prolifération du ragodin et du rat musqué en sites de baignage publique :
- L'expertise est réalisée par les techniciens des FDGDON.
- Les collectivités et gestionnaires des sites de baignade qui doivent être expertisés et suivis en 2014 ont été informés de l'action. 50 sites répartis sur la région ont été ciblés sur la base d'un rapport élaboré en début 2014.
- En 49 et jusqu'en 2011, des actions de lutte étaient mises en place avec les GDON qui piégeaient sur les sites. Un diagnostic et un bilan étaient réalisés par la FDGDON. En 72, une surveillance annuelle se fait en début de saison estivale. Selon l'infestation un piégeage est réalisé par les GDON locaux. En 85, 3 sites de baignade ont été suivis et deux ont donné lieu à une action de piégeage.

Autre

- 1500 communes de la région Pays de la Loire
- Communes sur lesquelles sont détectées des organismes nuisibles ou dangers sanitaires concernés par le programme pluriannuel de prévention, de surveillance et de lutte.

Régional

ENVIRONNEMENT - Plan national santé-environnement 2 (2009-2013)

PSS 15. Prévention des risques liés à l'environnement, au travail et à l'alimentation, PSS 15.2 Environnement et santé