Savoir Seniors Santé - 1. Comprendre les fondamentaux de l’équilibre nutritionnel des seniors pour mieux les accompagner

2012

Action chaînée avec : Savoir Seniors Santé - 1. Comprendre les fondamentaux de l’équilibre nutritionnel des seniors pour mieux les accompagner - 2011

Thème
Nutrition (alimentation et activité physique), Vieillissement

Programmes
    Programme 4 : Personnes vieillissantes et personnes en situation de handicap
  • Objectif : PV1. Prévenir les risques de sarcopénie - malnutrition/dénutrition

Contexte
Au début du siècle, quatre français sur dix atteignaient 65 ans ; c’est aujourd’hui le cas de quatre français sur cinq. Atteindre la vieillesse n’est donc plus un privilège.
Les projections de population à l’horizon 2050 confirment l’inéluctabilité du vieillissement de la population française puisque, à cette date, la France métropolitaine devrait compter trois fois plus de personnes âgées de plus de 75 ans et quatre fois plus de personnes de plus de 85 ans.
L’INSEE nous informe qu’en 2012, l’espérance de vie à la naissance en France reste l’une des plus élevée d’Europe (84,8 ans pour les femmes et 78,4 ans pour les hommes).

En dix ans les hommes ont gagné presque 3 ans et les femmes presque 2 ans, surtout grâce à l’allongement de la durée de vie et l’arrivée en l’âge de la retraite des « baby boomers » ayant succédé à la dernière Guerre. Ce paramètre constitue l’élément majeur des évolutions prévisibles de la morbidité.
La population des pays occidentaux est donc en train de vieillir. Or le rythme du vieillissement depuis deux siècles s’est ralenti, d’abord en Europe Occidentale, puis dans le reste du monde quand l’amélioration de l’hygiène, de la médecine et de la nutrition ont atteint les autres continents.

Les personnes âgées nécessitent et mobilisent de plus en plus de professionnels pour des soins techniques et relationnels qui font appel à des compétences professionnelles en évolution nécessitant des formations adaptées.
Les personnes du troisième âge rencontrent des problèmes de santé liés notamment à la sédentarité, l’isolement et au manque d’activité physique. Chez certains le plaisir de manger s’émousse et l’inquiétude latente conduit à des régimes aberrants ou des évitements. Or il faut bien se nourrir pour éviter les carences qui sont aussi dangereuses que les excès caloriques. Il est donc clair que cette population âgée nécessite un accompagnement surtout quand elle se retrouve seule à son domicile.

Dans cette optique, plusieurs plans d’actions ont été entrepris par les différents gouvernements français :
les Plans Nationaux Nutrition Santé 1, 2 et 3 (PNNS) ont pour objectifs de faire évoluer les comportements et de permettre aux retraités de lutter contre la dénutrition et d’être acteurs de leur santé.
les plans nationaux « Bien Vieillir » souhaitent poser les étapes d’un chemin pour un vieillissement réussi.
la politique de santé publique et les contrats pluriannuels de gestion de nos caisses aident à développer des projets d’éducation pour la santé permettant aux personnes âgées de préserver leur capital santé.
Les relations indissociables entre nutrition, processus du vieillissement et pathologies du sujet âgé incitent en conséquence à envisager la prévention par la nutrition et l’activité physique. De nombreux travaux ont mis en évidence le rôle prééminent de l’alimentation et du mode de vie sur la durée de vie. L’alimentation (quantité et qualité) a un rôle primordial. La fonction nutritive et l’exercice physique conditionnent l’équilibre métabolique et le rythme du vieillissement.
Le vieillissement n’est pas une pathologie mais fait naître des besoins et des risques spécifiques et la prévention nutritionnelle est le moyen le plus accessible pour aider à bien vieillir. Le vieillissement est inéluctable, mais une prévention nutritionnelle bien conduite permet de retarder sarcopénie, ostéoporose, déclin cognitif, qui sont des obstacles à une bonne qualité de vie .
Même s’il est préférable d’adopter très tôt un mode de vie sain et de le conserver, il n’est jamais trop tard pour bien faire et des effets positifs de comportements alimentaires adoptés tardivement, ont été démontrés par le professeur Monique FERRY.

La formation des aides à domicile est un sujet en perpétuelle réflexion et a fait l’objet d’un colloque le 9 juin 2011 : « Care à domicile. Familles, aidants, aidés : qui est professionnel ? »

Pour information, la classification des métiers de l’aide à domicile comporte 3 niveaux : le niveau A (accessible sans diplôme), le niveau B (titulaire d’un diplôme de niveau V type CAP ou BEP) et le niveau C (titulaire d’un des deux diplômes V+ reconnus par la branche : DEAVS ou BEP-MCAD). A ce jour, la majorité des salariés reste encore classée au niveau A ce qui signifie qu’ils ne détiennent pas de diplôme reconnu par la branche.

Une politique du « bien vieillir » en France, accentuée par l’événement de la canicule d’aout 2003 qui a tué 15 000 personnes âgées et a été le révélateur de carences dans la politique de santé, résulte donc de la prise de conscience individuelle et collective.

Il ne faut pourtant pas remettre en cause le maintien à domicile mais il faut trouver les moyens de réinsérer, dans la société, les isolés et fragiles. Il a donc été impératif de définir nationalement, une stratégie globale de prévention des personnes âgées vivant chez elles.

L’Assurance Retraite, en partenariat avec la MSA et le RSI, mène ainsi une politique de la Promotion du Bien Vieillir. La politique d’action sociale de la Cnav s’inscrit dans une approche globale qui prend en compte l’ensemble des éléments favorables au Bien Vieillir afin de lutter contre les risques de fragilisation sociale et de perte d’autonomie. Ce savoir-faire résulte à la fois d’une orientation consécutive à la mise en place de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie mais également d’une politique d’accompagnement des retraités dans leur avancée en âge en contribuant à l’amélioration de leur confort de vie. Cette volonté se traduit par la coordination des régimes de base et des régimes complémentaires. L’enjeu de cette association est de conduire une politique inter-régime en faveur du bien vieillir et de répondre au défi de la longévité en proposant une politique commune de prévention de la perte d’autonomie de chaque retraité quel que soit son régime de cotisation.

Objectif de l'action
* Objectifs généraux
- Améliorer la qualité de vie et le maintien à domicile des personnes âgées de plus de 65 ans, notamment les populations défavorisées et précaires des régions PACA et Corse,
- Prévenir l’apparition de certaines maladies, de retarder le vieillissement et de prévenir la dépendance et l’isolement

* Objectif intermédiaire
- Permettre aux professionnels d’accompagner les personnes âgées dont ils ont la responsabilité, vers des habitudes nutritionnelles (alimentation et activité physique adaptées) favorables à leur santé, et prolongeant leur autonomie et leur maintien à domicile

* Objectifs opérationnels
- Favoriser le bien-être et le maintien à domicile des seniors en accompagnant les participants à apporter des messages de prévention et à responsabiliser la personne âgée dans la mesure du possible,
- Savoir réaliser des repas et menus adaptés à l’état de santé d’une personne âgée,
- Sensibiliser les aidants en faveur d’action de prévention,
- Favoriser la reconnaissance des professions de l’aide à la personne,
- Faciliter les échanges et partage d’expériences inter et intra professionnelles,
- Pouvoir proposer des gestes et exercices simples au quotidien et dans le milieu de vie de la personne âgée

Description
* Savoir Seniors Santé se compose de 2 journées et demi de formation et une demi journée de suivi (2 à 3 mois après), pour un groupe de 10 à 15 personnes :

- 1,5 jour de sensibilisation
. A la nutrition adaptée à la personne âgée
. Aux conséquences du vieillissement
. Aux pathologies des personnes âgées
. A la relation d’aide auprès des personnes âgées
. Aux ressources de l’aidant

- 0,5 jour sur le rôle préventif de l’activité physique chez la personne âgée à domicile

- 0,5 jour de bilan ou de suivi 2 à 3 mois après
. Échanges avec les participants pour connaître leurs éventuelles difficultés
. Tentatives de remédier aux difficultés
. Évaluation de l’impact de la formation sur les pratiques quotidiennes

* Les séances d’informations se font autour de deux professionnels spécialistes
- un chargé de projet en éducation pour la santé et diététicien (CoDES)
- un animateur sportif spécialisée pour les problématiques du vieillissement (FFEPGV)

Ces interventions sont composées de données théoriques, exercices ludiques, conseils et mises en situation. Les coordonnateurs CRAM recueillent les questionnaires d’évaluation remplis par les aides à domicile.

Une « attestation de formation » est remise en fin de formation utilisable dans le cadre d’une Validation de Acquis de l'Expérience (VAE)

Partenaire de l'action
CoDES ; CCAS ; Associations d'aide à domicile ; les Centres Locaux d'Information et de Coordination (CLIC) ; Comités Régionaux d’Éducation Physique et de Gymnastique Volontaire Côte d’Azur et Provence Alpes du Sud (FFEPGV)

Année de début de réalisation
2012

Année de fin de réalisation
2012

Durée
12 mois

Fréquence
Répétitive

Public
Personnes de plus de 55 ans, Professionnels de santé, Professionnels du social, Autre profession, Aidants

Nombre de personnes concernées
308 personnes

Type d'action
Communication, information, sensibilisation, Education pour la santé, Formation

Outils et supports créés :

Document de présentation de la formation, Document récapitulatif de ½ journée consacrée à l’activité physique

Outils et supports utilisés :

Varient suivant les CoDES

Communication et valorisation de l'action
Réalisation d'une évaluation en fin d'exercice

Financeur
  • Assurance Maladie
  • - Régime général : Caisse Nationale de l'Assurance Vieillesse ; Fond National d’Action Sanitaire et Sociale en faveur des Personnes Agées : 50 160 € €

Evaluation de l'action
* Indicateurs quantitatifs
- 308 professionnels formés
- 31 formations mises en place

* Indicateurs qualitatifs
- Satisfaction des participants à la formation
. Pédagogie : de 97% à 100%
. Outils et animation : de 91% à 99%, les échanges et le partage d’expérience sont particulièrement soulignés par les participants.
. Écoute et disponibilité du formateur : de 98% à 99%
. Contenus : de 98% à 99%
. Acquisition de connaissances : de 98% à 100%
. Satisfaction globale : de 90% à 93%

- Les formations sont de véritables lieux d’échange pour les stagiaires
- Ce module de formation permet à 9,3% des participants de mieux communiquer avec leur(s) bénéficiaire(s), leur famille et leurs collègues
- 1,3% des répondants proposent des exercices physiques adaptés à leur(s) bénéficiaire(s) à l’issue de la formation (suivi à 3 mois)
- 29,1% déclare être capable et mettre en œuvre leurs savoirs pour améliorer, équilibrer, varier et adapter les repas
- Cette formation permet à ses participants d’apporter des messages de prévention
- 2,2% déclarent « mieux faire les courses » et 1,5% à « lire les étiquettes alimentaires »
- Cette formation aide les professionnels à d’adopter de nouveaux comportements professionnels (4,6%)
- Amélioration de la qualité de l’aide proposée, du travail effectué et des savoir-faire pour 5,3% des participants
- 2,2% des participants déclarent être plus sûrs d’eux et plus confiants à l’issue de la formation, 5,1% dans le questionnaire « Bilan de la Formation » et 4% dans le questionnaire « demi-journée de suivi »

- Pour le déploiement des actions préconisées dans les formations
. 12% évoquent la difficulté à faire évoluer les habitudes des bénéficiaires
. 3,3% sur le manque d’écoute et de considération
. 8% des répondants sur le manque de temps

- Les principaux points positifs cités par les stagiaires
. La qualité des formateurs (disponibilité, écoute, pédagogie, qualité d’animation ...)
. La qualité des supports pédagogiques
. La qualité de la formation (ambiance, convivialité, dynamisme, durée, contenus)

-Les principaux points d'amélioration
. Plus de temps pour parler de soi
. Développement de la partie sur les enjeux de l'alimentation et les équivalences
. Informations sur Parkinson et occlusion intestinales
. Plus de cas concret
. Développement de savoir faire devant la détresse morale
. Plus de temps sur le rôle préventif de l'activité physique

Secteur d'activité
Centre de soins, établissement de santé, Etablissement et service médico-sociaux pour personnes âgées

Lieu d'intervention
CCAS ; Association d'aide à domicile ; CASIC

Niveau géographique
Régional

Commune
Gap, Digne-les-Bains, Carpentras, L'Isle-sur-la-Sorgue, Riez, Manosque, Cavaillon, Nice, Saint-André-de-la-Roche, Saint-Julien, Antibes, Le Cannet, Marseille, Aubagne, Hyères, Toulon, La Seyne-sur-Mer

Niveau départemental
Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Var, Vaucluse

Niveau territorial de santé
Aubagne La Ciotat, Marseille, Cavaillon, Carpentras, Manosque, Toulon-Hyères, Cannes-Grasse, Antibes, Nice, Digne-les-Bains, Gap

Plan national
VIEILLISSEMENT - Plan national Bien Vieillir (2007-2009), NUTRITION - Programme national nutrition santé (2006-2010), OBESITE - Plan Obésité

Catégorisation
A1
Développement d'offres de promotion de la santé
A2
Représentation d'intérêts, collaboration entre organisations
A3
Mobilisation sociale
A4
Développement de compétences personnelles
B1
Offres en matière de promotion de la santé
B2
Stratégies de promotion de la santé dans la politique et les institutions
B3
Potentiel social et engagement favorables à la santé
B4
Compétences individuelles favorables à la santé
C1
Environnement physique favorable à la santé
C2
Environnement social favorable à la santé
C3
Ressources personnelles et types de comportement favorables à la santé
D
Augmentation de l'espérance de vie en bonne santé - Amélioration de la qualité de vie - Diminution de la morbidité et de la mortalité (liée à des facteurs de risque)

Observation
Au travers de cette évaluation, il a été constaté un important problème aux niveaux des questionnaires d’évaluation. Des questions se répètent à chaque questionnaire, d’autres sont inutiles et/ou inexploitables, et enfin, certaines manques. L’équipe projet va donc se réunir et réfléchir à un nouveau questionnaire moins « lourd » et moins fastidieux pour les participants et plus complet pour l’analyse. Il pourra être utilisable en 2014.