Décibels, attention danger!

2013

Action chaînée avec : Décibels, attention danger! - 2012

Porteur de l'action : Mutualité Française Nouvelle-Aquitaine, Mutuelles

Immeuble le Millénium 12, quai des Queyries, 33000 Bordeaux

05 56 96 00 51

contact@n.aquitaine.mutualite.fr

https://nouvelle-aquitaine.mutualite.fr/

Thème
Environnement, Santé scolaire

Programmes
    Programme PRSE : Plan régional santé environnement

Contexte
On estime que 10 % des jeunes âgés de 17 ou 18 ans souffrent d’une perte auditive moyenne comprise entre 15 et 40 dB (Etude sur l'évaluation de l'audition des jeunes Français - Institut Universitaire de Médecine du Travail de Lyon).
L’écoute de la musique à des niveaux sonores élevés serait directement à l’origine de cette atteinte auditive (concerts, baladeurs, pratiques musicales diverses).
L’enquête du Baromètre santé environnement de 2007 révèle ainsi que 30 % des jeunes de 18 à 25 ans utilisent un baladeur plusieurs fois par semaine et écoutent près de 2 heures de musique par jour, en mettant pour 26 % le volume fort et pour 17 % le volume très fort.
Selon une étude francilienne ("Ecoute ton lycée", enquête menée en 2009 par la Région Ile-de-France) mais également avec l’expérience acquise par la Mutualité Française Aquitaine dans la réalisation de son programme de prévention des risques auditifs auprès des lycéens, il apparaît également que les jeunes en formation professionnelle écoutent à des niveaux sonores beaucoup plus forts que les jeunes en enseignement général par exemple.
Selon un questionnaire rempli en 2010 par les élèves auprès desquels la Mutualité Française Aquitaine est intervenue (environ 700 lycéens en voie professionnelle, âgés de 16 à 23 ans), 84 % des jeunes interrogés possèdent un baladeur mp3 et 33 % de ces jeunes déclarent l'écouter à forte puissance.
Parmi les jeunes qui ont un baladeur mp3, 17 % l'utilisent au moins 3 heures par jour. Parmi ceux-ci, 58 % l'écoutent à forte puissance.
Ce constat est inquiétant quand on sait que certains jeunes en formation professionnelle sont également susceptibles d’être exposés au bruit dans le cadre de leurs activités quotidiennes au lycée ou en apprentissage (ateliers…). Selon la filière choisie (chaudronnerie, carrosserie, sous-traitance aéronautique, certains métiers du bâtiment…) ils seront amenés à exercer leur futur métier dans un environnement bruyant durant leur longue carrière professionnelle.
Selon le même questionnaire, 56 % des jeunes auraient déjà perçu des sifflements après écoute du baladeur ou en sortie de concert ou discothèque, 41 % des bourdonnements, 51 % une impression de moins bien entendre, 48 % des maux de tête et 11 % une sensation de vertige. A noter que plus d'un quart (26 %) déclarent avoir déjà ressenti aux moins trois de ces symptômes.

Objectif de l'action
* Objectif général
- Diminuer les comportements à risques des jeunes vis-à-vis des risques auditifs, qu'ils soient liés à l'écoute de musique amplifiée, aux pratiques de loisirs ou aux conditions d'apprentissage et de travail

* Objectifs opérationnels
- Développer les compétences psychosociales des jeunes lycéens en filière professionnelle afin de leur permettre de faire des choix pour la protection de leur audition
- Informer les jeunes lycéens en filière professionnelle sur les risques liés à l'écoute de musique amplifiée.
- Inciter les personnels éducatifs et de santé des lycées professionnels à intégrer la notion de risques auditifs dans leur enseignement
- Sensibiliser les personnels entourant les jeunes lycéens en filière professionnelle aux risques auditifs dans leur pratique professionnelle et ainsi en faire des "montreurs d"exemple" pour les jeunes

Description
* Interventions en classe sous forme d'ateliers pédagogiques.
Deux interventions sont prévues au cours de l'année scolaire. Elles sont proposées à des groupes restreints (15-20 élèves), afin de favoriser la participation des élèves et les échanges.
- Le premier temps est consacré à informer les élèves, de manière interactive et participative, aux risques encourus par une surexposition sonore. Les élèves sont répartis en petits groupes de travail, chaque groupe étant autonomes et ayant un temps défini de réalisation des travaux. Chaque groupe est ensuite chargé de restituer les résultats des travaux à l'ensemble de la classe. Une conclusion est faite par l'animateur, chargé également de veiller au bon déroulement de l'atelier et à l'exactitude des informations transmises. Les travaux portent sur 4 thèmes: "Le sens de l'ouïe" : origine du son et fonctionnement de l'oreille; "L'ouïe sur son échelle" : les niveaux sonores et leur impact sur l'oreille; "L'ouïe et ses bons tuyaux" : la prévention dans les loisirs / au travail, les moyens de protections; "L'ouïe ne capte plus rien" : les troubles de l'audition, impacts dans la vie quotidienne. A l'issue de cette intervention, les élèves se voient remettre de la documentation, ainsi qu'une paire de bouchons d'oreilles réutilisables.
- Le second temps permet de faire un bilan des connaissances acquises et des modifications de comportement adoptées par les élèves, depuis la précédente rencontre. Il permet également de rappeler des messages qui n'auraient pas été intégrés par les élèves et/ou de les compléter. Il cherche à faire émerger une réflexion chez les jeunes sur la prévention et le prendre soin de soi. Le but est de les amener à se projeter positivement dans la possibilité de se protéger et les aider à trouver leurs propres réflexes pour le faire. La séance s'organise autour de 3 temps: Un test des connaissances; Un temps d'expression des élèves sur des exemples de situations à risque en milieu professionnel et de loisirs; Un débat sur les attitudes et les pratiques autour de la santé et la prévention. Une observation par les animateurs de la séance permet d'objectiver l'évaluation de l'attitude des élèves vis-à-vis de la prévention et de la réduction des risques et de l'impact de l'action. Ces deux interventions, menées à plusieurs mois d'intervalle sont intégrées dans un programme plus global qui englobe les trois autres modalités d'intervention décrites plus bas.

* Animation "Yes Ouïe Can" et exposition :
- L'animation, théâtrale et musicale, propose une découverte, sur un ton humoristique, des mécanismes auditifs et du son au travers de l'histoire et des techniques et esthétiques musicales des 20 ème et 21 ème siècles, jusqu'à la banalisation de la musique amplifiée. Le spectacle illustre de façon originale le fonctionnement de l'oreille, la propagation du son et les risques encourus, tout en disséminant des messages de prévention.
L’ensemble des élèves de l’établissement est invité, au-delà du public visé par les interventions en classe.
Le spectacle est complété par un débat avec les élèves sur les risques liés à l'écoute de la musique amplifiée et les précautions à prendre.
- Une exposition créée par la Mutualité Française Aquitaine, en six panneaux est présentée dans les établissements où nous intervenons. Conçue de manière interactive, les élèves la visite avec le corps pédagogique. Elle est généralement installée dans le CDI. Une plaquette spécifique est alors distribuée, à chaque élève, reprenant l’ensemble des thèmes abordés. D’autres établissements hors programme demandent l’exposition pour la proposer à ses élèves. L’information sur les différents panneaux s’organise de la façon suivante : Panneau n°1 Introduction et accroche de l’exposition ; Panneau n°2 Anatomie de l’oreille et rôle dans l’audition ; Panneau n°3 Echelle sonore représentée suivant les facteurs de risques ; Panneau n°4 Troubles auditifs et conséquences psycho-sociales ; Panneau n°5 Prévention individuelle et collective en milieu du travail ; Panneau n°6 Prévention et réduction des risques en milieu de loisirs

* Sensibilisation des adultes entourant les jeunes.
Celle-ci se fait sous deux formes :
1. Un temps d'information sur l'audition et les risques auditifs à destination des enseignants et du personnel non Education Nationale des lycées (techniciens et ouvriers de service). Cette séance d'information collective est basée sur le volontariat, sur des heures de temps disponible du personnel des lycées.
2. Un temps consacré à l'évaluation de l'audition.
Les enseignants qui le souhaitent pourront bénéficier d'un audiogramme, leur permettant de situer leur santé auditive. Il a lieu au sein de l'établissement, sur des heures de temps disponible des enseignants, de façon individuelle et confidentielle.

Partenaire de l'action
L'association Audition Ecoute 33, Lycées de la région Aquitaine, Parallèles Attitudes Diffusion

Année de début de réalisation
2013

Année de fin de réalisation
2014

Durée
16 mois, de mars 2013 à juin 2014

Fréquence
Suivie

Public
Adolescents (13-18 ans), Professionnels de l'éducation

Nombre de personnes concernées
1508

Type d'action
Communication, information, sensibilisation, Education pour la santé, Soutien aux équipes

Financeur
  • ARS : 6 500 € €
  • Etat
  • - DREAL : 10 000 € €
  • Autre : Mutualité Française : 77 833 € €

Evaluation de l'action
* Indicateurs quantitatifs
- Pourcentage d'élèves affirmant avoir changé de comportement :
- Pourcentage d'élèves ayant trouvé utiles les interventions en classe
- Nombre d'élèves ayant bénéficié du spectacle
- Pourcentage d'élèves connaissant les facteurs de risques
- Nombre de personnel ayant bénéficié de séances collectives d'information
- Nombre de personnel ayant bénéficié d'un audiogramme

Secteur d'activité
Etablissement scolaire - universitaire

Lieu d'intervention
Lycée

Niveau géographique
Départemental

Commune
Coulaures, Sarlat-la-Canéda, Bègles, Bordeaux, Saint-André-de-Cubzac, Saint-Médard-en-Jalles, Aire-sur-l'Adour, Saint-Paul-lès-Dax, Tarnos, Clairac, Foulayronnes, Villeneuve-sur-Lot, Anglet, Jurançon, Oloron-Sainte-Marie

Niveau départemental
Dordogne, Gironde, Landes, Lot-et-Garonne, Pyrénées-Atlantiques

Niveau territorial de santé
Grand Perigueux, Perigord Noir, Bordeaux, CUB Nord Ouest, CUB Sud Ouest, Nord Gironde, Sud, Est, Agenais, Marmandais, Villeneuvois, Côte basque / Labourd, Oloron / Haut Béarn, Pau et Agglomération

Plan national
ENVIRONNEMENT - Plan national santé-environnement 2 (2009-2013)

Catégorisation
A1
Développement d'offres de promotion de la santé
A2
Représentation d'intérêts, collaboration entre organisations
A3
Mobilisation sociale
A4
Développement de compétences personnelles
B1
Offres en matière de promotion de la santé
B2
Stratégies de promotion de la santé dans la politique et les institutions
B3
Potentiel social et engagement favorables à la santé
B4
Compétences individuelles favorables à la santé
C1
Environnement physique favorable à la santé
C2
Environnement social favorable à la santé
C3
Ressources personnelles et types de comportement favorables à la santé
D
Augmentation de l'espérance de vie en bonne santé - Amélioration de la qualité de vie - Diminution de la morbidité et de la mortalité (liée à des facteurs de risque)